Le schéma de développement pour 2011 prévoit un taux de croissance de 5,4% contre 3,7% prévu, d’ici fin 2010. Ce rythme de croissance s’appuiera, prioritairement, sur l’impulsion de l’investissement, notamment dans les secteurs porteurs et à haute valeur ajoutée, l’augmentation des exportations, la mobilisation de plus importants flux d’investissements directs étrangers (IDE), l’accroissement de la productivité, la promotion des services logistiques et l’infrastructure à forte composante de savoir (technopoles, pépinières).
Le schéma prévoit, pour la même période, une augmentation du PIB de 63,645 milliards de dinars en 2010 à 69,927 milliards de dinars et au plan qualitatif un accroissement du revenu par tête d’habitant de 6032 dinars à 6554,2 dinars.
S’agissant des sources de croissance, la productivité globale des facteurs de production contribuera au taux de 50,2% (productivité du travail 26,8% et productivité du capital de 23%), la demande intérieure participera au taux de 59,3% au PIB (consommation 44%, investissement 15,4%). La part des exportations dans le PIB est estimée à 40,7%.
La croissance en 2011 au taux de 5,4% sera assurée au plan sectoriel à la faveur de l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur agricole et de la pêche (6,7%), des industries manufacturières (industries mécaniques et électriques, industrie chimique, raffinage (4,1%), des industries manufacturières (6,6%) et des services (transport, TIC, hôtellerie, restauration, +6%).
Le schéma prévoit de créer 81,5 mille emplois, de réduire le chômage de 13,2% à 13,1% et d’accroître le taux d’encadrement de 16,6% à 17,6%.
La consommation publique et privée évoluera en 2011 respectivement de 4,6% et de 5% contre 4,4% et 4,3% en 2010. L’investissement croîtra, en 2011, de 7% contre 4,1% prévus pour 2010. Sa part dans le PIB passera de 24,3% à 24,7%. La participation de l’investissement privé dans le total de l’investissement croîtra de 57% en 2010 à 58,1% en 2011.
Autres projections : Le taux d’endettement extérieur dans le produit national disponible sera porté de 36,9% une année auparavant à 34,7% en 2011. La part du service de la dette extérieure dans les recettes courantes est estimée à 9,6% contre 9% en 2010. Le taux d’épargne dans le PIB passera de 21,5% à 22,5%.
Les besoins de financement sont estimés pour l’exercice 2011 à 21, 816 milliards de dinars contre 18,919 milliards de dinars prévus en 2010. Ces besoins seront assurés à hauteur de 15,713 milliards de dinars par l’épargne nationale et 6,103 milliards de dinars par le biais de financement extérieur. Ce dernier sera fourni sous forme de participations et d’investissements directs étrangers (3,100 milliards de dinars), d’aides et d’emprunts publics (1,750 milliard de dinars) et de prêts commerciaux et financiers (1,250 milliard de dinars).
Concernant la balance des paiements, le déficit courant sera maintenu dans la limite de 2.593,6 millions de dinars (3,7% du PIB). Quant à l’inflation, elle sera contenue dans une proportion de 3,7%.
En ce qui concerne le budget de l’Etat, il est fixé à 19,192 milliards de dinars. La part des ressources fiscales dans le PIB est estimée à 19,1%. Le déficit budgétaire s’élèvera à 2,5%. Le taux d’endettement public sera de l’ordre de 39% du PIB contre 39,7%, en 2010.
Au plan social, les projections visent à améliorer l’indice de développement humain (IDH) de 0,784 à 0,790, et le pouvoir d’achat pour les revenus intermédiaires de 0,6 à 1,5. Il s’agit aussi de porter la part des transferts sociaux dans le PIB de 18,2% à 18,5% et dans le budget de 60,9% à 66,9%. Le taux de scolarité dans l’enseignement supérieur passera de 39% à 39,2%. L’accent sera mis sur la réduction du taux d’analphabétisme de 18% à 17% et du taux de mortalité infantile de 16,9 à 15,8 pour mille. Le taux de couverture sociale croîtra de 96% à 96,6%. Le taux d’espérance de vie à la naissance passera de 74,6 ans à 74,7 ans. Le nombre d’habitants par médecin diminuera de 836 à 822.