é de Lille surveille à l’aide d’ordinateurs les cybercriminels qui utilisent internet comme terrain de chasse, le 25 mars 2010 à Villeneuve-d’Ascq. (Photo : Philippe Huguen) |
[29/10/2010 16:32:56] BORDEAUX (AFP) Amener une personne à se dévêtir devant sa webcam lors de “chats” érotiques, puis la menacer de poursuites en se faisant passer pour une administration, avant de lui proposer un arrangement financier, c’est la dernière arnaque sur internet, révélée vendredi par les gendarmes.
Deux hommes ont porté plainte récemment en Gironde, selon le groupement départemental qui a dévoilé l’affaire, mais c’est en tout une cinquantaine de plaintes qui ont été déposées dans l’ensemble du pays, émanant d’hommes mais aussi de femmes.
La victime est appâtée par une personne lui demandant si elle veut “être son contact”, puis les deux interlocuteurs s’installent devant la caméra de leur ordinateur respectif. Lorsque la conversation s’échauffe, l’escroc pousse la victime à se dévêtir et à exécuter des gestes à connotation sexuelle.
Quelques jours plus tard, le “chatteur” imprudent reçoit alors un mail, émanant “de la gendarmerie nationale de France”, ou “d’Interpol” ou encore de “l’ambassade de France en Côte d’Ivoire”, logos officiels à l’appui, l’informant généralement qu’il a “commis une infraction pédo-pornographique” passible de poursuites.
A moins, bien sûr, qu’il ne résolve l’affaire par un virement allant de 1.000 à 3.000 euros, sur un compte Western Union. Sans quoi, la victime est également menacée de voir l’enregistrement de la scène pornographique à laquelle elle a participé diffusée sur le web.
Les gendarmes ne sont pas en mesure d’indiquer combien de personnes ont pu ainsi se faire prendre dans cette escroquerie. Mais ils estiment que la cinquantaine de plaintes ne représente qu’une infime partie des personnes qui ont ainsi accepté de participer à ces jeux érotiques dangereux.