Espionnage informatique : EDF conteste les faits qui lui sont reprochés

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évrier 2010 à Nice (Photo : Stephane Danna)

[03/11/2010 10:40:28] PARIS (AFP) EDF, qui vient d’être renvoyée devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour espionnage informatique présumé de Greenpeace, “conteste formellement les faits qui lui sont reprochés”, a déclaré mercredi l’avocat du groupe d’électricité Alexis Gublin.

“Le juge d?instruction vient de renvoyer EDF devant le tribunal correctionnel du chef de complicité et recel d’intrusion frauduleuse dans un système informatique”, confirme l’avocat.

“Cette décision ne préjuge en rien de la responsabilité de l’entreprise qui conteste formellement les faits qui lui sont reprochés”, prévient-il toutefois, en rappelant que le groupe condamne “fermement toute méthode visant à obtenir des informations de manière illicite”.

“L?entreprise s’attache au quotidien à assurer la sécurité de ses installations et des personnes, avec les services de l’Etat, et notamment à prévenir toute action violente sur ses sites, notamment nucléaires qui relèvent de la défense nationale”, poursuit Me Gublin.

“Dans ce cadre, EDF, comme toutes les entreprises industrielles, réalise une veille constante des informations susceptibles de concerner son activité dans le strict respect des dispositions légales”, précise-t-il.

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L’ex-directeur des campagnes de Greenpeace France, Yannick Jadot (G) et son avocat, le 10 avril 2009 (Photo : Bertrand Guay)

Le groupe d’électricité “réserve à la justice ses déclarations dans le cadre de l?audience à venir, qu?elle attend avec confiance et sérénité”, conclut Me Gublin.

EDF et deux anciens responsables de la sécurité du groupe, mis en examen en 2009 pour “complicité et recel d’intrusion frauduleuse informatique” au préjudice de l’ex-directeur des campagnes de Greenpeace France, Yannick Jadot, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nanterre, a-t-on appris mardi.

Il est reproché aux deux ex-responsables, Pierre François et Pascal Durieux, d’avoir fait pirater l’ordinateur du dirigeant écologiste, en 2006, afin de recueillir des renseignements sur les activités de l’organisation non gouvernementale connue pour ses positions antinucléaires.