Le rythme de la reprise économique mondiale ralentit, selon l’OCDE

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étaire général de l’OCDE Angel Gurria devant la presse à Paris, le 10 mai 2010 (Photo : Mehdi Fedouach)

[03/11/2010 11:49:26] PARIS (AFP) Le rythme de la reprise économique mondiale a ralenti depuis le début de l’année, et ce ralentissement est plus prononcé que prévu dans les pays de la zone OCDE, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié mercredi.

“La reprise mondiale demeure fragile mais est globalement sur les rails”, selon ce rapport publié dans la perspective du sommet du G20 à Séoul des 11 et 12 novembre.

La croissance de l’activité et des échanges commerciaux s’est affaiblie depuis le début de l’année, en raison notamment de la diminution des incitations fiscales, et dans la zone OCDE, ce ralentissement “est plus prononcé que prévu”, souligne le rapport.

L’OCDE table désormais sur une croissance de 2,5% à 3% pour sa zone cette année, de 2% à 2,5% en 2011 et de 2,5% à 3% en 2012.

Dans ses dernières prévisions fin mai, l’organisation pronostiquait une croissance de 2,7% en 2010 et 2,8% en 2011 dans la zone OCDE.

“Aux Etats-Unis et dans les pays disposant d’une marge de manoeuvre fiscale plus importante, ou davantage de liens avec les pays émergents, la croissance sera plus vigoureuse”, mais seulement à compter de 2012, selon l’OCDE. Ainsi, l’Organisation prévoit dans ce pays une croissance comprise entre 2,5% et 3% cette année, 1,75 et 2,25% en 2011 avant une croissance plus forte en 2012, comprise entre 2,75% et 3,25%.

En 2012, la croissance des pays de la zone euro n’atteindrait que 1,75% à 2,25%, selon l’OCDE. Celle du Japon serait encore plus faible, comprise entre 1% et 1,5%.

L’OCDE s’alarme par ailleurs des dettes et déficits publics, qui ont atteint, selon elle, des “niveaux insupportables”.

“La simple stabilisation des niveaux de dettes dans la plupart des pays va exiger un effort historique de réduction compris entre 6% et 9% du produit intérieur brut (PIB)”, a souligné le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. “Mais en réalité il faudra consentir un effort encore plus important pour ramener la dette à des niveaux acceptables”, a-t-il ajouté.