Alors que des sessions de formation de 240 ”tuteurs” (qui formeront à leur
tour les jeunes du secteur hôtelier) viennent de démarrer, on se retrouve à se
demander si nous aurons là de vraies références spécialisées et si nous aurons
un nombre suffisant de ces professionnels ! Pourquoi ?
Simplement parce qu’on est habitués aux surprises à chaque fois que l’on explore
en profondeur le secteur hôtelier. Nous en connaissons tous les limites : une
offre principalement balnéaire, des prix derrière lesquels on perçoit sans peine
l’ombre menaçante des TO, un décalage indicible dans le domaine capital de la
communication/marketing, une sorte de flottement dans les normes, une dangereuse
solitude où chacun est dans son coin notamment entre agenciers et hôteliers,
certains vont jusqu’à dire que la moitié du parc est ”démodée”, tout le monde
qui a quelque chose à dire sur ”l’environnement global” des hôtels,
l’insolvabilité d’un certain nombre, la prudence des banques…
Alors, quand on nous dit que les gens du tourisme s’activent pour développer
cette fameuse qualité de la fonction tutorale dans les hôtels et qu’ils
accompagnent cet effort d’une large compagne de sensibilisation des hôteliers
eux-mêmes, on craint encore une fois les demi mesures.
La Turquie a radicalement pris le taureau par les cornes, elle a vraiment mis
toute la gomme, sans réserves, avec une grande agressivité… et tout cela porte
ses fruits. La preuve, les chiffres disent qu’un touriste dépense en moyenne
deux fois plus en Turquie qu’en Tunisie !