électrique entre Strasbourg et Metz (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[04/11/2010 15:02:59] PARIS (AFP) La France importera cet hiver de moindres quantités d’électricité qu’il y a un an, malgré une hausse sensible de la consommation, a indiqué jeudi le Réseau de Transport d’Electricité (RTE), en jugeant que le risque de coupure était “modéré”.
La filiale d’EDF, qui gère le réseau de lignes à haute tension, juge la situation “globalement plus favorable que l’hiver dernier”, quand l’Hexagone avait dû importer des quantités massives d’électricité au risque de saturer son réseau électrique.
De nombreux réacteurs nucléaires étaient alors arrêtés pour cause d’avarie, tandis que la consommation des chauffages électriques atteignait des niveaux historiques sous l’effet du froid.
La France avait ainsi atteint un un pic d’importation à 7.794 mégawatts (MW) le 6 janvier 2010 et un record de consommation à 93.080 mégawatts (MW) le 11 février (avec des températures inférieures de 8,4°C à la normale).
Pour cet hiver, RTE estime que la pointe de consommation devrait s’élever à 85.700 MW si les températures restent proches des normales saisonnières, soit 2.200 MW de plus que lors des prévisions de l’an dernier.
Toutefois, la disponibilité du parc de production français est en “nette augmentation”, grâce notamment à la mise en service de nouvelles centrales au gaz et au meilleur fonctionnement des réacteurs nucléaires.
Le niveau d’importation devrait être au maximum de l’ordre de 3.500 MW en décembre, prévoit ainsi RTE, soit l’équivaut de la production de 3 réacteurs nucléaires.
En cas de vague de “froid intense et durable”, c’est-à-dire avec des températures de 8°C sous les normales saisonnières, “le niveau d’importation pourrait atteindre 8.500 MW”, soit une quantité qui reste compatible avec les capacités du réseau français de lignes à haute tension.
Le réseau électrique français n’est en effet pas conçu pour importer de grandes quantités d’électricité, le pays étant d’habitude plutôt exportateur d’électrons.
Deux régions restent cependant dans une situation difficile, comme l’an dernier: la Bretagne et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA).
Qualifiées de “péninsules électriques” car relativement isolées par rapport au réseau national, ces régions disposent de peu de moyens de production d’électricité locale.
RTE souligne qu’il a renforcé les réseaux électriques permettant d’approvisionner ces deux régions et qu’il continuera à inciter les consommateurs à maîtriser leur consommation via des alertes par mail et par textos.