 |
| écrans de surveillance, le 25 novembre 2009 à Sartrouville, au nord de Paris (Photo : Olivier Laban-Mattei) |
[04/11/2010 15:45:06] PARIS (AFP) La vidéosurveillance, grande vedette du salon Expoprotection, mise sur une forte demande pour des images haute définition et des systèmes intelligents, avec un budget de 30 millions d’euros prévu par le gouvernement pour 2011.
“Les clients veulent des images de haute qualité, qui permettent d’ester en justice, et des systèmes intelligents, isolant les images des gens malfaisants”, explique Fabien Bicora, de la société Anaveo, installée près de Lyon.
“L’innovation est permanente dans notre domaine, et nous savons que dans 5 ans, le système que nous proposons à la vente sera obsolète, c’est pour cela que nous incitons les clients à recourir à la location”, affirme t-il.
Au stand Sony, Mathieu Lesieur, chef de produit, explique que les élus recherchent “des images de haute qualité, si possible en couleur, leur permettant de zoomer sur les auteurs de délits pour les identifier aussi bien de jour que de nuit, et un système qui filtre dans chaque caméra les fausses alertes”.
Sony propose ainsi des images grand angle, qui mettent en évidence, les comportements anormaux, comme “par exemple une voiture qui circule à contresens”, affirme M. Lesieur.
Marc Osselin, conseiller municipal UMP à Villeneuve-les-Avignon (Gard), commune de 12.000 habitants, est venu “faire son marché” chez Sony: “Nous avons un budget de 200.000 euros pour rénover notre système qui est aveugle la nuit, nous voulons donc un système infra-rouge qui marche jour et nuit, notamment pour la surveillance des parkings”, explique l’élu.
 |
| à l’Elysée, à Paris, le 27 octobre 2010 (Photo : Lionel Bonaventure) |
“Les images d’une vingtaine de caméras seront mises à disposition de la police nationale comme de la police municipale, elles seront disponibles en direct, ou enregistrées, avec un système qui sélectionne les comportements anormaux”, ajoute M. Osselin, qui espère que 20% du coût de l’équipement sera pris en charge par l’Etat.
La vidéosurveillance ne se limite pas aux villes. La petite société Hymatom, basée dans l’Hérault, propose des systèmes de surveillance spécialement adaptés aux fermes solaires photovoltaïques, car les panneaux solaires sont très convoités.
“Les vols de panneaux solaires se multiplient, et il est important d’avoir un système intelligent qui ne déclenche l’alarme que lors d’une intrusion humaine”, explique un ingénieur, Joël Constantin, montrant un petit film nocturne de blaireaux jouant autour des panneaux, mais ne déclenchant pas d’alarme.
Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé le 27 octobre que le nombre de caméras subventionnées par l’Etat passera de “28.000 à 37.000” entre le début et la fin de 2010. “Pour 2011, nous envisageons de maintenir cet effort et de financer environ 9.000 caméras supplémentaires”, hors Paris, avait ajouté M. Hortefeux.
“L’efficacité de ces systèmes d’alerte semble bonne même la nuit, mais quand les malfaiteurs auront compris comment ça marche, ils peuvent s’adapter, s’habiller de noir de la tête au pied, se déplacer très lentement, et là je ne suis pas sûr qu’ils soient repérés”, affirme un ingénieur sous le couvert de l’anonymat.
