Obama refusera de prolonger les allègements fiscaux pour les plus riches

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ésident américain Barack Obama, le 4 novembre 2010 à la Maison Blanche (Photo : Saul Loeb)

[04/11/2010 21:57:41] WASHINGTON (AFP) La Maison Blanche a affirmé jeudi que Barack Obama refuserait de prolonger de façon permanente les allègements fiscaux pour les plus riches qui arrivent à expiration à la fin de l’année, tout en évoquant un “compromis” possible avec les républicains.

L’administration du président Obama et la plupart des démocrates, sortis affaiblis des élections de mardi, souhaitent contre l’avis des républicains mettre fin aux allégements fiscaux pour les familles gagnant plus de 250.000 dollars par an. Mais ils veulent les prolonger pour les classes moyennes dont les revenus sont inférieurs.

“Le président (…) n’accepterait pas, je pense, de rendre permanents les allégements fiscaux des plus aisés, dont nous savons qu’ils reviennent à emprunter 700 milliards de dollars en 10 ans”, a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.

En revanche, “je pense qu’il y a un accord sur la prolongation permanente des allègements pour la classe moyenne”, a ajouté M. Gibbs, en remarquant que si le Congrès sortant n’agit pas d’ici à la fin de l’année, “les impôts vont augmenter” pour tout le monde.

Les démocrates disposent encore de quelques semaines pour tenter de boucler certains dossiers chers au président américain avant l’installation de la nouvelle majorité républicaine en janvier prochain.

M. Gibbs s’est toutefois dit persuadé qu’un “compromis” était possible avec les républicains. “Nous sommes tout à fait prêts à écouter leurs positions, à en parler, et à oeuvrer de concert à trouver un compromis pour que ce dossier puisse avancer”, a affirmé le porte-parole.

La question de la prolongation ou non des allégements fiscaux approuvés en 2001 et 2003 sous la présidence de George W. Bush, qui arrivent à expiration à la fin de 2010, a été débattue abondamment fin septembre au Congrès, mais son examen a été reporté après l’élection de mardi, faute de consensus.

Les républicains estiment qu’aucune catégorie d’Américains ne devrait faire l’objet de hausses d’impôts. Lors de ses discours de soutien aux candidats démocrates pendant la campagne, M. Obama avait fustigé ses adversaires, apôtres selon lui de réductions d’impôts “pour les milliardaires et les millionnaires”.

Jeudi, après avoir réuni ses ministres, M. Obama a indiqué aux journalistes qu’il fallait “agir pour faire en sorte que les familles de la classe moyenne ne subissent pas une forte augmentation d’impôts en raison de la façon dont les allégements d’impôts de Bush ont été mis en place”.

Interrogé plus tard jeudi sur la chaîne Fox News, le chef de la minorité républicaine dans la Chambre des représentants sortante, et selon toute vraisemblance futur président de cette assemblée après janvier, a réitéré sa position.

“Nous avons dit clairement que nous pensions que les taux d’imposition actuels devaient être prolongés pour tous les Américains, et ce de façon permanente”, a-t-il dit, en promettant de “lutter pour que tous les taux actuels soient prolongés”.