Cinquième à l’échelle arabe et 55ème dans le monde pour ce qui est de la facilité de faire des affaires, la Tunisie excelle dans certains domaines et a encore beaucoup à améliorer dans d’autres.
Après une première avancée de 4 places l’année dernière (de la 73ème à la 69ème place), la Tunisie fait cette année un bond spectaculaire de 14 places au classement de Doing Business 2011, se placant à la 55ème place à l’échelle internationale et 5ème dans le monde arabe. Mais le score de la Tunisie varie d’un paramètre d’analyse à un autre.
La Tunisie est championne du monde avec les Emirats Arabes Unis, derrière la France (2 documents par le nombre de documents exigés pour l’exportation (4). Au regard du nombre de jours que nécessite cette opération, la Tunisie figure en 5ème position parmi les pays arabes (derrière les EAU, Bahrein, l’Egypte et l’Arabie Saoudite, et devant la Jordanie, le Maroc, Oman et la Syrie).
Pour le capital minimum nécessaire pour lancer une entreprise, la Tunisie fait partie d’un groupe de pays (Egypte, Arabie Saoudite, Soudan, Emirats Arabes Unis et Yémen) qui n’imposent aucune contrainte en la matière.
Notre pays est également 2ème à l’échelle mondiale (avec 1,3 an) –derrière l’Irlande (avec 0,4 an)- pour le temps nécessaire pour se faire reconnaître en cessation de paiement. Pour les autres pays arabes, cette procédure dure de 1,5 an (Arabie Saoudite) à 5,1 ans (EAU). De même, la Tunisie ne tire pas trop son épingle du jeu pour ce qui est du taux d’entreprises (51,7%, 4ème) qui réussissent à se relever après une telle procédure, contre 64,2% pour le pays arabe le mieux placé Bahrein) et le plus mal positionné (la Mauritanie, 10,3%).
La Tunisie fait presqu’aussi bien en matière de nombre de paiements par an, avec 8 elle se place à la troisième place dans le monde, derrière contre les Maldives et Qatar (avec 3 paiements); les deux leaders.
Pour ce qui est du démarrage d’une activité, la Tunisie se classe 15ème sur 20 (ex-aequo avec le Soudan), avec 10 formalités à effectuer contre 4 seulement pour le leader arabe (Arabie Saoudite) dans ce domaine. Quatrièmes, l’Egypte et le Maroc font mieux (6 formalités).
En nombre de jours nécessaires pour lancer un business par contre la Tunisie est bien plancée : 6ème (11jours), derrière l’Arabie Saoudite (5), l’Egypte (7), Bahrein et le Liban (9), et devant le Maroc (12).
Pour le coût de cette opération exprimé en pourcentage du revenu par tête d’habitant, la Tunisie fait encore mieux : 4ème (5%), derrière Bahrein (0,8%), koweit (1,3%) et Oman (3,3%).
La Tunisie fait assez bonne figure en matière de force de l’index de protection des investisseurs : 5ème avec 5,3%, derrière l’Arabie Saoudite (7%, 1ère arabe et deuxième mondial), Koweit (6,3%), la Palestine (6%) et Bahrein (5,7%).
La Tunisie est moins bien placée pour ce qui est des procédures nécessaires pour l’obtention d’un permis de construire, d’enregistrement des biens immobiliers, , le taux d’imposition, et les documents requis pour l’importation, etc.
Obtenir un permis de construire reste un excercice difficile en Tunisie, nécessitant 20 formalités, contre 12 pour l’Arabie Saoudite, n°2 dans le monde derrière le Danemark, et 1er arabe. Ces formalités durent 97 jour 43 à Bahrein (2ème mondial, après Singapore -25 jours), et 271 jours au Soudan.
La Tunisie est encore plus mal placée sur ce registre lorsqu’on exprime le coût de l’obtention d’un permis de construire exprimé en pourcentage du revenu par tête d’habitant : 858,7 %, contre 0,8% pour Qatar, n°1 dans le monde. Elle ne devance que deux pays arabes : la Palestine (1113%) et Djibouti (1862,8%).
Enfin, notre pays est également mal placé pour sa fiscalité exprimé en pourcentage des bénéfices. Avec 62,8% elle figure en 16 ème position ne devançant que la Mauritanie (68,4%), l’Algérie (72%) et les Comores (217,9%).
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