« Il ne s’agit pas seulement de créer une entreprise, il s’agit surtout d’assurer sa pérennité » a indiqué Zahra Ben Nasr, président du CJD Bizerte à l’occasion du séminaire organisé dans le cadre des festivités célébrant la semaine de l’entrepreneuriat (GEW) sur tout le territoire national.
« La manifestation représente pour nous une opportunité de débattre avec les leaders d’opinion et les décideurs de l’esprit d’entreprise » a-t-elle ajouté.
Un entrepreneur seul tel les héros de la mythologie grecque ne peut en aucun cas assurer la pérennité et la continuité de son entreprise. Un entrepreneur a besoin d’être accompagné par des experts, par des partenaires et par des conseillers. Il a besoin d’améliorer continuellement son système de management. Il a besoin d’innover. Une entreprise, quelle que soit la portée de sa puissance, doit d’être accompagnée avant, pendant et après sa création.
La Tunisie a mis en place nombre de structures d’accompagnement. Le séminaire organisé par le CJD de Bizerte et au cours duquel on a discuté des modalités de financement et d’innovation, a permis aux participants d’apporter quelques réponses à propos de la mesure de la performance globale de l’entreprise ainsi que l’importance de l’élaboration d’un business plan solide afin d’en assurer la pérennité.
La pérennisation de l’entreprise revêt plusieurs dimensions car il ne s’agit pas que de réussir la mise en place d’un projet et assurer sa continuité, il s’agit également de réussir l’héritage d’une entreprise et de réussir le défi de garder son niveau de performance ou de la sauver si elle est en péril. Et c’est là qu’intervient le facteur savoir faire au niveau de la transmission d’entreprise. Car il s’agit d’être entouré des expertises nécessaires pour maintenir l’entreprise en vie, anticiper les difficultés et renforcer son assise.
«C’est un défi au quotidien mais nous estimons qu’il y a un facteur important qui doit être prise en compte, celui de la capacité de l’entrepreneur à avoir confiance en lui et en sa capacité à répondre aux défis que lui posent la pérennisation de son entreprise» estime Zhara Ben Nasr. Avant tout, il faut y croire, croire en sa propre capacité à mener à bien et jusqu’au bout son propre projet, considérer le fait d’entreprendre comme un projet de vie qu’il faut mener jusqu’au bout et qui mérite certains sacrifices et surtout trouver le soutien nécessaire au niveau des différentes structures étatiques, financières et également celles de la société civile.
Aujourd’hui, on commence par se lancer dans des campagnes pour inciter à entreprendre car il faut bien commencer quelque part et surtout y croire et à Bizerte, on y croit dur comme fer. La flamme entrepreneuriale transmise par El Arbi Elmia, président de la Fédération régionale de l’Utica à Bizerte, à Akram Ben Miled, jeune entrepreneur, y a été fêtée à grand bruit. A la clôture du séminaire, elle a été accueillie devant le siège du gouvernorat en présence de Salem Jeribi, gouverneur avant de faire le tour de la ville aux sons de la Hadhra spécifique de Bizerte. On ne peut pas dire que l’esprit entrepreneurial n’a pas atteint la totalité de la population bizertine….