Les TIC ont eu la part du lion dans le discours du Chef de l’Etat du 7 novembre,
entrée en service de deux centres supplémentaires de télétravail et hâter la
réalisation de quatre autres, généraliser la connexion des divers services
administratifs régionaux et locaux à l’Internet haut débit, restructurer le
secteur de l’Internet de manière à assurer la disponibilité de nouvelles
prestations de haute qualité et à des prix préférentiels, créer«la Cité de Tunis
de la technologie»…
Mais ce qui attiré l’attention de tous, c’est que le domaine de la presse
électronique est revenu à plusieurs fois dans ce quasi programme, surtout à
propos d’une décision qui aura un effet immédiat sur la presse électronique
sitôt qu’elle sera mise en place : ”Nous veillerons à développer le cadre
législatif de la presse électronique d’une manière qui soit compatible avec ses
spécificités et qui permette d’en assurer le développement optimal”, promet le
Chef de l’Etat.
C’est toujours une excellente chose que de codifier et de structurer un domaine.
Cela permet de donner un sens et une cohérence et de développer une concurrence
qui bénéficie, en fin de compte, aux ”consommateurs”. Mais, spécialement quand
il s’agit d’une mouvance en perpétuel développement comme la presse
électronique, le législateur serait bien conseillé d’examiner en profondeur
aussi bien ce qui se fait en Tunisie que ce qui se fait dans le monde.
Des standards, de la formation, un code d’éthique, des articles de loi… Tout
cela a du sens mais ce dont nous avons le plus besoin, c’est de clarté
stratégique, si l’on ose dire. Quel est le message que nous renvoyons quand nous
plaçons les plus tapageurs devant les plus constructifs ? Il faut du courage
pour faire face à ce genre de décisions, comme pour encourager les plus modérés.
Le cadre législatif peut considérer que ce qui est vrai pour les responsables de
la presse écrite doit l’être pour ceux de la presse électronique. Et il aurait
raison. Parce que le principe est le même et l’éthique est la même.