éléphone sur un vélo à Abidjan, le 23 juin 2009 (Photo : Issouf Sanogo) |
[10/11/2010 17:39:57] LE CAP (AFP) L’avenir de la téléphonie mobile réside en Afrique rurale, où seul un habitant sur 10 a accès à ce réseau, selon une étude commentée mercredi lors de la conférence AfricaCom en Afrique du Sud.
“Globalement, la croissance des abonnés au téléphone portable va continuer de baisser en raison d’une forte saturation. En Afrique, la tendance sera à peu près la même (…) mais l’expansion en zone rurale va stimuler la croissance et même l’accélérer”, a déclaré Nick Jotischky, analyste du cabinet d’études Informa Telecoms & Media.
“Connecter les zones rurales et fournir un accès aux télécommunications représentent le futur de cette industrie dans les prochaines années pour cette région”, a-t-il estimé lors de la conférence africaine sur les télécommunications au Cap (sud-ouest).
Selon l’étude d’Informa, le nombre d’abonnés en Afrique a dépassé la barre des 500 millions en septembre, ce qui représente 10% des clients dans le monde.
Face à ce marché porteur, l’opérateur français Orange, avec ses 55 millions de clients africains, a prévu de se développer en zone rurale, où sont consacrés 50% de ses investissements.
“Notre but est de doubler nos revenus en Afrique et au Moyen-Orient d’ici 2015”, a indiqué lors de la conférence Marc Rennard, vice-président de ces deux régions. Orange a gagné l’année dernière 3,5 milliards d’euros sur le continent africain.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, concentre le plus grand nombre d’abonnés du continent (16%), suivi par l’Egypte et l’Afrique du Sud, selon l’étude d’Informa.
Durant ces cinq prochaines années, la téléphonie mobile devrait se développer en Afrique de l’Est et centrale, avec une augmentation de plus de 100% des abonnements en Ethiopie, en République démocratique du Congo, en Erythrée et à Madagascar, ajoute Informa, précisant que l’accès à l’électricité constitue le plus grand obstacle à l’expansion de la téléphonie en zone rurale.