Boeing attribue l’incendie à bord du 787 à un panneau électrique défectueux

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Photo prise le 18 juillet 2010 d’un Boeing 787 Dreamliner. (Photo : Ben Stansall)

[12/11/2010 06:47:20] WASHINGTON (AFP) Le constructeur aéronautique américain Boeing a indiqué jeudi avoir pu déterminer que l’incendie ayant conduit à l’atterrissage d’urgence d’un de ses nouveaux 787, dit “Dreamliner”lors d’un vol d’essai était dû à un panneau électrique défectueux.

“Nous avons déterminé qu’une défaillance du panneau P100 a provoqué un incendie qui a gagné une couche d’isolant”, a indiqué le constructeur dans un communiqué.

Placé sous les sièges des passagers à la hauteur des ailes, le panneau P100 est l’un des nombreux panneaux électriques de l’avion. Il reçoit l’énergie du moteur gauche de l’appareil et la redistribue à un large éventail de systèmes.

“Les dommages à (l’appareil d’essai) ZA002 sont importants”, a ajouté le constructeur, mais les systèmes de secours ont bien fonctionné. “L’équipage a toujours gardé le contrôle, et a eu les informations dont il avait besoin pour atterrir en toute sécurité”.

Boeing n’a pas précisé quand les essais pourraient reprendre.

L’avionneur avait décidé mercredi de suspendre les essais en vol, le temps d’éclaircir les circonstances d’un incendie en vol qui a conduit à un atterrissage d’urgence mardi au Texas.

La fumée était apparue alors que l’appareil était en phase d’approche pour atterrir à Laredo. L’avion, qui transportait entre autres des ingénieurs et des fonctionnaires de l’aviation civile (FAA), soit 42 personnes au total, avait pu se poser sans heurt.

Le 787 a déjà souffert d’incidents de divers types (défaut dans l’empennage horizontal, dans l’accélération, déclenchement d’un message d’alerte). Victime de retards à répétition, le long-courrier devrait connaître une première livraison à la compagnie All Nippon Airways (ANA) en février, avec un retard de plus de deux ans sur le calendrier initial.

L’avion victime de l’incident de mardi (“ZA002”) était peint aux couleurs de cette compagnie japonaise, qui s’est déjà plainte des retards sur le 787.