A côté du travail intense que mènent les autorités publiques et les
professionnels du tourisme pour redresser la barre et revigorer notre image de
part le monde, nous assistons parfois à des actes dans nos établissements
hôteliers ou similaires (cafés touristiques, souks, boutiques, etc.) qui nous
révèlent des imperfections à même de ruiner tout le travail fait et toutes les
bonnes volontés.
Ces actes sont les faits de personnes non conscientes de l’enjeu que
représentent les services, dans leur sens le plus large, pour la promotion de
l’image d’une destination dans un marché concurrentiel au plus haut degré. Ces
actes qui peuvent concerner les prix, les manières de servir, les tenues et la
gestuelle même des préposés au service de la clientèle, sont difficiles à
déceler et à combattre car ils procèdent non d’une conjoncture mais d’une
culture enracinée à combattre urgemment !
Nous sommes concurrencé dans le pourtour méditerranéen par des pays comme le
Maroc, l’Egypte ou encore la Turquie, sans parler de l’Espagne, de l’Italie ou
de la Grèce. Nous sommes des dizaines, voir des centaines, de milliers de
Tunisiens à avoir visité le Maroc, l’Egypte et la Turquie. Il est rare dans ces
villes que vous subissez les sarcasmes d’un serveur mal habillé, mal rasé et
nonchalant dans un établissement ouvert au public. Il est rare qu’on vous
facture un café dit « arabe » à des tarifs astronomiques ou un jus de fruit au
prix de 5 fois le kilo de ce fruit !!! Il est impensable que le serveur d’un
café touristique dans un site de renommé vous annonce narquois que la maison ne
sert pas les boissons gazeuses, rien que pour faire vendre les jus plus chers !
Il est inimaginable qu’entre deux tournées de services vous voyez le serveur
prendre un break pour finir la « chicha » qu’un client vient de laisser ! Il est
aussi rare qu’on vous facture la consommation de 3 personnes quand vous êtes
deux à consommer !!!!
Redresser l’image de notre tourisme, améliorer ses qualités et inventer des
produits et des services nouveaux est une tâche herculéenne que notre pays est
appeler à assumer. Dans ce défi tous les gestes comptent et le mental des
professionnels est à la première loge. La responsabilité de la qualité du
service est partagée entre le propriétaire de l’établissement, ses employés et
les consommateurs également. Consommateurs qui ne doivent pas subir le mauvais
traitement et se contenter de râler en silence. D’autre part, les établissements
touristiques doivent cesser de traiter les tunisiens comme client de seconde
zone. Si le tourisme s’est développé en France, en Espagne ou ailleurs, c’est
également parce que le touriste local y était traité comme touriste d’abord et
comme citoyen du pays en suite. La qualité, en tant que démarche n’est pas
divisible. Un établissement qui offre aux Tunisiens une qualité moindre n’est
pas un établissement de qualité même s’il a par ailleurs les meilleures
références du monde. En plus rien n’est plus caché aujourd‘hui et il suffit de
se rendre sur un site web de notation de services touristiques pour voir commet
certains de nos 4 étoiles sont notés.