Tunisie : Mecahers embauche des diplômés tunisiens dans l’aéronautique

En vertu de l’accord signé entre l’Agence Tunisienne de Formation
Professionnelle (ATFP) et la société Mecahers opérant dans le secteur
aéronautique, une formation à la carte a démarré depuis déjà le mois de mai 2010
au centre de formation et de promotion du travail indépendant à M’ghira.

Cette formation a été couronnée par la remise des diplômes de fin de formation
et de reconnaissance mutuelle pour neuf jeunes tunisiens, au cours d’une
cérémonie organisée le 10 octobre 2010, en présence de Abdallah Ben Abdallah,
directeur général de l’ATFP, et Patrick Razat, directeur général de Mecahers
Group. Il a été également procédé à la signature des contrats d’embauche des
neufs diplômés avec la dite société.

Il est à préciser que la formation a duré six mois, soit 4 mois dans le centre
et 2 mois dans la société. Des formateurs tunisiens et un formateur français ont
suivi les jeunes jusqu’à l’obtention de leurs diplômes. Mecahers est une société
française spécialisée dans la fabrication mécanique aéronautique qui compte
ouvrir une unité industrielle à El M’ghira, fin 2010, afin d’accompagner
l’installation d’Aerolia. Le coût du projet s’élève à 3 millions d’euros. Selon
l’ATFP, l’accord entre les deux parties stipule la formation de 150 personnes
d’ici 2014. Indiquons également que
Mecahers a déjà créée, en 2009, une société
au nom de TMIS, dans la région de Slimane. Cette société opère comme
sous-traitante pour le groupe Latécoère, spécialisé dans la fabrication des
avions.

A rappeler que six sociétés françaises partenaires d’Aerolia devront s’installer
en Tunisie, précisément dans le parc de M’ghira, d’ici la fin 2010. Ces
entreprises s’occuperont de la sous-traitance des activités d’Aerolia dans le
domaine de l’usinage, la tôlerie, l’outillage et le composite. Elles devraient
employer près de 750 personnes d’ici 2014.

Le secteur aéronautique est un secteur très demandeur en main d’œuvre
actuellement. On estime que le total des effectifs sollicités, à fin 2010,
s’élève à 843 techniciens et opérateurs. Les plus demandés sur le marché sont
les titulaires de BTP, BTS, CAP, spécialisés dans l’assemblage/montage (150) le
bobinage/insertion (50), le câblage (200), la chaudronnerie (40), le contrôle
qualité (40), le décolletage (10) la fonderie (13), l’injection plastique (5O),
la maintenance (30) la mécanique (100), les procédés spéciaux (30), la
programmation conception (20), la tôlerie (80) et le traitement de surface
peinture (30).

Le secteur compte actuellement 46 entreprises dont 31 unités qui travaillent
exclusivement dans la branche de l’aéronautique (montage d’aéronefs, câblage
aéronautique, traitement de surface, pièces mécaniques de précision,
formation,…). Les 15 restants opèrent dans les activités du plastique, de la
mécanique, de l’électronique et de la maintenance.

D’ailleurs, outre le centre de formation de M’ghira, un projet d’un centre
d’excellence des métiers de l’aéronautique vient d’être conçu pour amorcer la
formation de compétences certifiées dans le domaine des technologies et des
industries aéronautiques. Il devrait pourvoir des formations certifiantes pour
les techniciens et ingénieurs nouvellement diplômés (cycle de pré-emploi). Avec
une surface de 20.000 m², ce centre pourra fournir une capacité de formation de
1.000 personnes par an dans différentes spécialités : techniciens (structure,
electrical, composite, manufacturing), ingénieurs (aerospace system,
électronique embarqué), masters et PHD en aéronautique.

Concernant le financement du projet, l’Etat tunisien se chargera du financement
du terrain, de la construction des bâtiments et assurera le budget
d’exploitation et de fonctionnement du centre. La coopération internationale
tels que le Groupe Safran et Dassault Systems se chargera de financer
l’ingénierie technique et l’ingénierie pédagogique de la formation, les
formateurs, les plateformes des laboratoires et les équipements d’ateliers.