L’émirat d’Abou Dhabi se dote de sa première zone franche industrielle

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écutif de l’Abu Dhabi Port Company (ADCP), le 13 novembre 2010 à Abou Dhabi

[13/11/2010 15:04:03] ABOU DHABI (AFP) Le riche émirat pétrolier d’Abou Dhabi s’est doté de sa première zone franche industrielle, Khalifa Industrial Zone Abu Dhabi (Kizad), où les investisseurs étrangers pourront contrôler jusqu’à 100% du capital de leurs entreprises, a annoncé samedi le promoteur du projet.

“Le gouvernement d’Abou Dhabi a accordé un statut à Kizad où les étrangers peuvent posséder à 100% leurs entreprises. C’est une première pour Abou Dhabi”, a déclaré à l’AFP le directeur exécutif de l’Abu Dhabi Port Company (ADCP), Tony Douglas.

Le projet se situe à mi-chemin entre Abou Dhabi et Dubaï, dont la zone franche de Jebel Ali s’est transformée en un pôle de développement industriel et en un centre d’exportation et de réexportation.

Lancée dans le cadre d’un plan de développement d’Abou Dhabi à l’horizon 2030 destiné à réduire la dépendance de l’émirat du pétrole, la Kizad s’étendra dans sa première phase sur 51 km2, pour un coût de 26,5 milliards de dirhams (7,2 milliards de dollars), a indiqué l’ADCP dans un communiqué.

La zone, qui couvrira 417 km2 à terme, sera reliée au port Khalifa qui, prévu pour être opérationnel en 2012, devrait avoir une capacité de 2 millions de containers et de 12 millions de tonnes de fret par an.

Elle doit aussi bénéficier de la proximité de l’aéroport d’Abou Dhabi et de ceux de Dubaï, outre un réseau routier et ferroviaire en chantier ou à construire, selon le promoteur.

Le statut de la zone “nous permet d’accorder des contrats de long terme allant jusqu’à 50 ans, renouvelables”, a indiqué Khaled Salmine, vice-président exécutif de l’ADPC chargé des zones industrielles.

Selon lui, l’émirat d’Abou Dhabi entend développer dans la zone franche certains secteurs industriels stratégiques, comme les fonderies d’acier et les industries mécaniques.

“La direction de Kizad aura à décider de ce qui est profitable à l’économie d’Abou Dhabi”, a indiqué de son côté Sultan al-Jaber, président de l’ADPC, lors d’une conférence de presse samedi.

Abou Dhabi, qui a été moins affecté que Dubaï par la crise financière mondiale, poursuit son développement à la faveur de sa richesse pétrolière, avec des réserves prouvées de 98,2 milliards de barils, mais aussi grâce à ses placements à l’étranger.

L’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) est considéré comme le fonds souverain le plus riche du monde avec des avoirs estimés à plus de 600 milliards de dollars.