éou vote le 14 novembre 2010 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[15/11/2010 09:17:52] ATHENES (AFP) Un trio de responsables de la Commission européenne, de la BCE et du FMI a entamé lundi à Athènes sa visite de contrôle des comptes du pays, à l’orée d’une semaine décisive pour la poursuite de la politique d’austérité en Grèce, a indiqué le ministère des Finances.
La délégation, formée de Poul Thomsen, du Fonds Monétaire International, Servaas Deroose, représentant de la Commission et Klaus Masuch, directeur du département des pays de l’UE de la Banque centrale européenne, devait s’entretenir dans la matinée avec le ministre des Finances, Georges Papacontantinou, a précisé le ministère.
La “Troïka” comme les Grecs l’appellent, doit poursuivre pendant une dizaine de jours ses entretiens, de la conclusion desquels dépendra le versement de la troisième tranche — 9 milliards d’euros, dont 6,5 versés par la zone euro et 2,5 par le FMI — du prêt accordé en mai au pays pour le sauver de la banqueroute et éviter un probable éclatement de la zone euro.
Ils entament leur mission alors qu’Eurostat doit rendre publique à la mi-journée à Bruxelles sa révision finale du déficit grec pour 2009, prévu à plus de 15% contre 13,6% au départ, et à trois jours du dépôt au parlement du projet de budget 2011.
Du fait de la révision statistique européenne, le gouvernement socialiste a déjà prévenu tabler sur un dépassement pour cette année de l’objectif de 8,1% du PIB fixé pour le déficit 2010, laissant augurer d’un effort supplémentaire l’année prochaine pour rester dans les clous du plan de redressement dicté par l’UE et le FMI.
Mais le Premier ministre Georges Papandréou a aussi réitéré dimanche qu’une discussion était en cours sur “l’éventualité” d’un prolongement de la durée de remboursement du prêt de ces créditeurs, au délà de l’échéance prévue de 2015.
En dépit des retombées de la cure de rigueur, le parti socialiste au pouvoir a remporté les élections locales dont le second tour dimanche a notamment fait basculer dans son camp les deux principales villes du pays, Athènes et Salonique, après 24 ans de gestion de droite.
Mais l’abstention record, à plus de 50% au deuxième tour, et la progression de la gauche radicale et communiste ont aussi attesté d’un large mécontentement.