Google critique les obstacles mis à l’utilisation d’internet dans plusieurs pays

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à Mountain View en Californie le 21 janvier 2010 (Photo : Justin Sullivan)

[16/11/2010 10:49:37] WASHINGTON (AFP) Le groupe internet américain Google a critiqué lundi les obstacles mis à l’utilisation d’internet en Chine, au Vietnam et dans des dizaines d’autres pays, y voyant les “barrières commerciales du 21e siècle”.

“Les responsables du commerce et les politiques devraient beaucoup s’inquiéter de l’impact des restrictions mises à l’utilisation d’internet sur la croissance économique et les intérêts commerciaux”, a fait valoir Google dans un long document de réflexion. “Et ils devraient être prêts à utiliser les règlements commerciaux et les réunions de négociation pour réduire cette menace”, a ajouté le groupe.

Selon Google, qui s’est livré cette année à un bras de fer avec les autorités chinoises pour contourner la censure, “actuellement plus de 40 gouvernements se livrent à de larges restrictions de l’accès à l’information en ligne, un décuplement en dix ans”.

“Aujourd’hui plus de gouvernements incorporent des outils de surveillance dans leur infrastructure internet, bloquent totalement des services en ligne, imposent de nouveaux règlements secrets, et exigent d’onéreux processus de licence qui souvent sont discriminatoires envers les sociétés étrangères”, s’est encore plaint Google.

Pour le numéro un mondial des moteurs de recherche, de telles limites s’apparentent à “un agent des douanes qui arrête tous les biens d’une certaines société à la frontière”.

“Quand un gouvernement étranger bloque ou entrave l’accès à un site internet, il lui bloque ou sape son accès au marché”, explique encore Google. “En Chine, par exemple, de nombreux services internet américains ont été exclus ou strictement limités, tandis que des versions chinoises des mêmes services ont eu la permission de fonctionner”.

Parmi divers exemples concrets, Google a évoqué le blocage intermittent en Chine des sites Facebook, Flickr, Twitter et Foursquare, tandis que Facebook est bloqué au Vietnam depuis l’an dernier.