Grande-Bretagne : les autorités ouvrent la voie à une autorisation de l’EPR français

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éacteur EPR d’Areva, photographié le 15 mars 2010 en Finlande (Photo : Jacques Demarthon)

[16/11/2010 13:17:10] LONDRES (AFP) Les autorités britanniques ont ouvert la voie mardi à la construction de centrales nucléaires utilisant la technologie EPR d’Areva et EDF, les deux groupes français ayant répondu de manière satisfaisante à des réserves sur sa sûreté formulées l’an dernier.

La Direction de la santé et de la sécurité (HSE) et l’Agence de l’environnement, qui avaient formulé l’an dernier des réserves concernant la sécurité des instruments et systèmes de contrôle du réacteur, ont annoncé dans un avis publié mardi que ce problème était résolu, les deux groupes ayant proposé des modifications jugées satisfaisantes.

Ces réserves constituaient le seul obstacle dont la gravité pouvait empêcher une autorisation de l’EPR, dans le cadre de la construction de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni. Leur levée ouvre donc la voie à un feu vert, au terme du processus d’évaluation du réacteur, qui doit s’achever en juin 2011.

La semaine dernière, les autorités avaient fait état de progrès dans l’évaluation du réacteur et indiqué qu’elles pensaient pouvoir régler ces problèmes avec les deux groupes français.

EDF Energy, filiale britannique d’EDF, a salué cette “très bonne nouvelle” dans un communiqué.

“Les réserves concernant les contrôles et l’instrumentation étaient l’un des points les plus sensibles en termes de sûreté nucléaire, et il était vital qu’elles soient réglées”, a déclaré le patron d’EDF Energy Vincent de Rivaz, évoquant un “moment décisif pour l’EPR”.

Cette décision donne une longueur d’avance à l’EPR sur le réacteur concurrent AP1000 de l’Américain Westinghouse (groupe Toshiba), également en cours d’évaluation. Les autorités britanniques ont également des réserves à son propos, concernant la structure de “l’îlot nucléaire”, qui constitue la partie la plus dangereuse d’une centrale.

Les autorités avaient cependant annoncé la semaine dernière que, comme pour l’EPR, elles pensaient être en mesure de résoudre ces questions.