Croissance 2011 revue en baisse aux USA et en zone euro

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à Francfort (Photo : Daniel Roland)

[18/11/2010 11:31:08] PARIS (AFP) L’OCDE, club des principaux pays riches, a confirmé jeudi le ralentissement de la reprise, notamment dans sa zone et de manière très marquée aux Etats-Unis, appelant à une coordination renforcée pour réduire les déséquilibres mondiaux qui font toujours planer des risques.

Dans son nouveau rapport sur les Perspectives économiques, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit un croissance mondiale de 4,2% l’an prochain, après 4,6% cette année. L’économie mondiale rebondirait à nouveau en 2012, avec une progression de son produit intérieur brut (PIB) de 4,6% à nouveau.

Ce même trou d’air est constaté dans ses principales régions en 2011.

Ainsi, dans les pays industrialisés de la zone OCDE, la croissance est désormais attendue à 2,8% cette année (contre 2,7% dans les précédentes prévisions de mai), puis ralentirait à 2,3% l’an prochain (contre 2,8% attendus auparavant), avant de repartir à 2,8% en 2012 et le chômage restera à un “niveau élevé”.

Aux Etats-Unis, la révision à la baisse est plus nette : son économie progresserait de 2,7% en 2010 (contre 3,2% attendus en mai dernier) puis de seulement 2,2% en 2011 (contre 3,2%), avant le rebond de 2012, à 3,1%.

La zone euro ferait un peu mieux que prévu cette année, à 1,7% au lieu de 1,2%, mais le rythme de la croissance stagnerait l’an prochain à 1,7% (contre 1,8% attendu auparavant). Les économies de la monnaie unique progresseraient de 2% en 2012.

Enfin, le Japon devrait connaître un rebond marqué cette année à 3,7%, contre 3% prévus en mai, mais la rechute sera plus forte, à 1,7% l’an prochain (contre 2%) puis 1,3% en 2012.

“Les risques adverses demeurent substantiels” et “les déséquilibres mondiaux encore élevés, s’accentuant dans certains pays” laissent craindre une “fragilisation de la reprise”, affirme le chef économiste de l’OCDE Pier Carlo Padoan dans le rapport, appelant à une “action coordonnée des politiques macroéconomiques” et “de taux de change”.