FED : Bernanke défend en Europe la banque centrale américaine

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ésident de la Fed, Ben Bernanke, le 22 octobre 2010 lors d’une réunion du G20 en Corée du sud (Photo : Chung Sung-Jun)

[19/11/2010 05:28:46] WASHINGTON (AFP) Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, devait justifier vendredi en Europe la politique monétaire de son institution et la défendre contre les attaques dont elle fait l’objet à l’étranger comme aux Etats-Unis.

En décidant début novembre d’injecter 600 milliards de dollars supplémentaires dans le circuit bancaire, la Fed “cherche à soutenir la reprise économique, à promouvoir une croissance plus rapide de l’emploi, et à réduire les risques” de déflation, devait déclarer M. Bernanke à Francfort.

La Réserve fédérale estime “que le meilleur moyen de continuer à assurer la solidité des bases économiques qui soutiennent la valeur du dollar, de même que de soutenir la reprise mondiale, passe par des mesures qui mèneront au retour d’une croissance solide dans un environnement de prix stables aux Etats-Unis”, devait-il ajouter, selon le texte de son allocution publié jeudi à Washington.

“L’engagement [de la Fed] à assurer la stabilité des prix demeure inébranlable” devait encore déclarer M. Bernanke, à l’occasion d’une conférence organisée par la banque centrale européenne (BCE).

La politique de la Fed a été accusée à l’étranger de plomber le dollar afin de favoriser les exportations américaines, et aux Etats-Unis de semer les graines d’une inflation incontrôlable.

Pour M. Bernanke, la politique ultra-accommodante de la Fed n’est pas responsable de la ruée des capitaux vers les pays émergents, comme certains de ces Etats l’affirment. “La coopération des politiques économiques au plan mondial est spécialement difficile en ce moment du fait que la reprise mondiale se fait à deux vitesses”, devait-il déclarer également.

Jugeant ne pas pouvoir exclure une hausse du taux de chômage américain à court terme, il devait par ailleurs appeler le gouvernement et le Congrès à prendre de nouvelles mesures de relance budgétaire pour soutenir l’économie en complément de ce que fait déjà la Fed.