Terres rares : une société veut importer d’Australie 30% des besoins du Japon

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Du minerai contenant des terres rares dans un port chinois, le 5 septembre 2010

[24/11/2010 08:38:07] TOKYO (AFP) Une maison de commerce japonaise a annoncé mercredi des négociations avec une firme minière australienne pour importer d’Australie l’équivalent d’un tiers des besoins annuels de terres rares du Japon, un projet qui réduirait la dépendance du Japon vis-à-vis de la Chine.

La société nippone Sojitz a expliqué dans un communiqué avoir conclu une alliance avec l’entreprise australienne Lynas pour lui servir de distributeur de terres rares au Japon.

“Nous étudions un accord de long terme portant sur la fourniture pendant une décennie de plus de 9.000 tonnes de terres rares par an”, a précisé la maison de négoce japonaise.

Lynas s’apprête à exploiter à partir du troisième trimestre 2011 les ressources en terres rares des mines du Mont Weld, situées dans l’ouest de l’Australie. Le contrat de fourniture à Sojitz en cours de discussions prendrait effet au même moment.

Selon le ministère nippon de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti), une masse annuelle de 9.000 tonnes de terres rares représenterait plus de 30% des besoins annuels de l’archipel, un des plus gros importateurs de ces métaux utilisés dans les secteurs de pointe de l’électronique et de l’automobile.

Le Japon cherche à diversifier son approvisionnement qui provient de Chine pour plus de 90%.

Pékin avait stoppé ses exportations de terres rares vers l’archipel en pleine crise diplomatique entre les deux pays au mois de septembre, mais Tokyo a annoncé mercredi que les livraisons avaient enfin repris.

Les autorités nippones ont eu la confirmation que deux navires chargés de ces précieuses substances avaient quitté la Chine pour l’archipel, a expliqué le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce, Akihiro Ohata, lors d’une conférence de presse.

“Nous espérons que les autres cargaisons partiront dès que les inspections seront terminées”, a-t-il ajouté.

Les maisons de commerce nippones, dont Sojitz, se plaignaient de multiples tracasseries administratives entravant leurs importations de ces matériaux.