écran d’ordinateur, à l’AFP, le 14 juin 2010. (Photo : Fred Dufour) |
[24/11/2010 15:54:53] PARIS (AFP) Près de 1,9 million de noms de domaine se terminent actuellement par .fr, l’extension ayant enregistré une croissance en un an de 21%, “soit dix points d’avance par rapport aux autres extensions en moyenne”, selon l’Association française pour le nommage internet en coopération.
“Le .fr a très bien résisté à la crise et le marché a continué à se développer, nous sommes même situés 10% au-dessus des autres extensions au niveau mondial”, a souligné mercredi Mathieu Weill, directeur général de l’Afnic, désignée par le ministère de l’Industrie comme office d’enregistrement du .fr.
Selon l’Observatoire 2010 réalisé par l’association et l’école Télécom SudParis, “l’ensemble des extensions, hors Chine, renoue avec une croissance à deux chiffres, de 10% en glissement annuel en juin 2010”, tandis que la France a enregistré une augmentation de 21% sur un an.
L’extension chinoise, le .cn, “a fait exception en perdant 40% de son portefeuille de noms, en raison de nouvelles conditions d’enregistrement très restrictives mises en place par le registre chinois”, précise l’Afnic.
Le .fr “frôle” aujourd’hui les 1,87 million: 62% des noms de domaine ont été enregistrés par des personnes morales (entreprises, associations, organismes publiques) contre 38% par des particuliers.
Au niveau mondial, le .fr occupe la 15e place au niveau mondial: en tête du palmarès, l’extension .com qui compte quelque 85 millions de noms enregistrés. Deux autres extensions dépassent les 10 millions: le .de (Allemagne) et le .net (générique).
Le tarif médian d’un nom de domaine en .fr reste stable: toute personne physique souhaitant en créer un déboursera en moyenne 12 euros hors taxe. “Par contre, si on cherche à racheter un nom de domaine déjà pris, il faut en moyenne dépenser 650 euros”, précise à l’AFP M. Weill.
En octobre dernier, le Conseil constitutionnel a censuré la loi de 2004 encadrant l’attribution des noms de domaine sur internet, la jugeant insuffisante en regard de l’importance prise par ce marché, et a accordé neuf mois au parlement pour fixer un nouveau cadre législatif.
Selon la haute juridiction, le texte en vigueur délègue “entièrement le pouvoir d’encadrer les conditions dans lesquelles les noms de domaine sont attribués, renouvelés, refusés” et “aucune autre disposition législative n’institue les garanties permettant qu’il ne soit porté atteinte à la liberté d’entreprendre ainsi qu’à la liberté de communication”.
Jusqu’en juillet, l’Afnic pourra cependant continuer à gérer selon les règles actuelles les noms de domaine en .fr.
“Nous ne sommes pas inquiets, de toute façon nous nous alignerons” sur les nouvelles règles, a indiqué M. Weill.