étudiantes de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon le 19 mars 2009 (Photo : Jean-Philippe Ksiazek) |
[24/11/2010 19:07:11] PARIS (AFP) La proportion d’ingénieures diplômées est en diminution constante depuis deux ans, et notamment dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), alors que les opportunités d’emplois sont nombreuses, révèle une étude réalisée pour Orange.
“Depuis deux ans, la proportion de femmes qui s?orientent vers la formation d?ingénieur diminue. Pour la première fois en 2009, le nombre de femmes ingénieures a baissé en proportion (17% des ingénieurs sont des femmes) et en valeur absolue (-1.000), affirme l’étude Mutationnelles 2010, réalisée par Global Contact pour Orange-France Télécom.
Le groupe de téléphonie s’est fixé un objectif de 35% de femmes dans ses comités directeurs d’ici 2015.
L’étude explique ce déficit par “une certaine désaffection des plus jeunes pour les métiers scientifiques et techniques”, “le poids des préjugés, qui expliqueraient que bien que les filles représentent 39% des élèves en terminales scientifiques, seules 20% d?entre elles poursuivent dans l?enseignement supérieur”, et “le manque de compréhension des métiers et des opportunités existantes”.
“Par manque d’informations, 40% des jeunes ingénieures choisissent des spécialisations qui ne créent que 20% des emplois”, ajoute cette étude, basée sur des données issues des enquêtes annuelles du Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF) et de la Conférence des grandes écoles (CGE).
En 2009, “un quart des 48.400 recrutements d?ingénieurs constatés a été effectué dans le secteur des services, notamment des services informatiques (activité d?ingénierie, SSII)”, précise-t-elle, mais “il y a eu moins de recrutements de femmes ingénieures, en particulier parce qu?elles sont de moins en moins nombreuses à choisir les spécialisations en technologie de l?information (moins 11% en deux ans)”.
Pourtant, le secteur des TIC est l?un de ceux “où l’employabilité des femmes est la meilleure, avec la stabilité des postes la plus élevée (91% des femmes du secteur des TIC ont un CDI, contre 83,7% pour l?ensemble des ingénieures) et un salaire moyen supérieur tiré par la forte proportion de femmes ayant plus de 45 ans (71.000 euros contre 50.000 euros pour l?ensemble des ingénieures)”, ajoute-t-elle.
Toutefois “33% des femmes déclarent exercer des responsabilités hiérarchiques, contre 45% des hommes” et “12% des femmes seulement sont membres de comité de direction ou directoire (contre 21% pour l’ensemble des ingénieures)”.