Crise de la dette : Merkel s’emploie à calmer les esprits

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ère allemande Angela Merkel à Berlin le 25 novembre 2010 (Photo : John Macdougall)

[25/11/2010 14:58:17] BERLIN (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré jeudi avoir “plus confiance qu’au printemps” en la stabilité de la zone euro, alors que les marchés financiers restent agités, en particulier à cause de la volonté allemande de les faire payer à l’avenir en cas de crise.

“J’ai plus confiance qu’au printemps (pendant la crise grecque, ndlr) que l’Union européenne va sortir renforcée des turbulences actuelles”, a déclaré Mme Merkel lors d’un colloque économique organisé à Berlin par le quotidien Süddeutsche Zeitung.

“Nous sommes tous prêts à dire qu’il faut un mécanisme de crise permanent”, a-t-elle souligné avant de réclamer de “faire attention à ce que la situation des marchés financiers ne soit pas totalement occultée” dans son élaboration.

Mme Merkel, vivement critiqué par certains membres de l’UE et la BCE pour avoir contribué à l’affolemment des marchés en insistant pour que les détenteurs privés d’obligations d’Etat soient mis à contribution en cas de défaillance, a voulu rassurer.

“En ce moment, il y a une haute nervosité sur les marchés c’est pourquoi je répète qu’il ne s’agit pas de changer quoi que ce soit avant 2013”, a-t-elle dit, affirmant en outre qu’il ne s’agissait “pas du tout” de mettre en place une procédure de “faillite d’Etat.”

Selon elle, l’un des moyens d’impliquer les investisseurs privés dans le sauvetage d’un Etat qui serait en cessation de paiement serait d’utiliser les clauses d’action collective.

Il s’agirait d’attacher aux obligations souveraines émises en zone euro à partir de 2013 des clauses spéciales. Une majorité qualifiée de créanciers pourrait imposer un rééchelonnement des paiements, une baisse des taux ou une décote.

“Mais je ne vois pas d’Etat qui soit dans cette situation aujourd’hui”, a tempéré la chancelière.