En marge du XXème congrès (INCOSAI) de l’organisation internationale des institutions de contrôle des finances publiques (INTOSAI), qui se déroule, du 22 au 27 novembre 2010, à Johannesburg, en Afrique du Sud, en présence de cent quatre vingt neuf membres-ISC, Madame Faiza Kéfi, Première présidente de la Cour des Comptes de Tunisie et secrétaire général de l’ARABOSAI ( organisme régissant les rapports entre les cours de comptes des pays arabes), vient de recevoir, pendant un diner organisé à l’honneur de la délégation tunisienne, la médaille de la reine des Pays-Bas et l’ordre d’Orange-Nassau ( une prestigieuse décoration honorifique civile et militaire, crée en 1892 par la régente Emma de Waldeck-Pyrmont), une distinction royale, des mains de Peter Mollema, ambassadeur adjoint des Pays-Bas en Afrique du Sud.
Å’uvrant, depuis sa nomination en 2004 à la tête de la C.D.C, au renforcement de la coopération entre cours des comptes arabes et européennes et à l’ancrage de la culture de la transparence, de la communication, de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes au sein de l’espace public, Madame Faiza Kéfi, désormais hissée au rang d’Officier de l’Ordre d’Orange-Nassau, est finalement récompensée pour tous ses efforts constants, au cours des cinq années passées, en faveur du réseautage institutionnel entre les deux rives de la méditerranée, de l’échange d’expériences sur le plan régional, de l’indépendance des Institutions Supérieures de Contrôle ( ISSAI) et du partenariat spécifique établi entre son institution et son homologue des Pays-Bas.
Au fait, la Cour d’Audit d’Hollande et la Cour des Comptes de Tunisie ont réussi, pendant trois ans (depuis juillet 2007), à partager leur expertise, fondée sur le besoin d’ajouter de la valeur au sein des procédures de gestion des deniers publics et à développer une étroite collaboration en vue d’optimiser leurs méthodes d’investigation, de contrôle et d’évaluation. L’attention portée par les pouvoirs publics tunisiens aux normes internationales liées à l’amélioration de la transparence, à la qualité des rapports publiés et à l’obligation de rendre compte de l’usage des fonds de la communauté nationale s’en est trouvée sensiblement accrue.
Apparemment, la partie hollandaise a aussi tiré de riches enseignements de ses échanges avec ses collègues tunisiens sur les modalités de contrôle en vigueur aux Pays-Bas avec des systèmes d’audit plus transparents, portées vers la responsabilisation, l’optimisation de la communication, le renforcement des capacités, la représentation des bénéfices du contrôle financier et la lutte contre la corruption.