Déficits : Paris défend ses prévisions après les doutes de Bruxelles

photo_1291041121706-1-1.jpg
çaise de l’Economie, Christine Lagarde, le 17 novembre 2010 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

[29/11/2010 14:32:55] PARIS (AFP) Le gouvernement français a défendu ses prévisions de croissance et de déficits, après les doutes émis lundi par Bruxelles sur les hypothèses françaises, faisant notamment valoir que les créations d’emplois enregistrées depuis le début de l’année alimenteraient la demande intérieure.

La Commission européenne a estimé que la France devrait ramener son déficit public de 7,7% du PIB cette année, un record, à 6,3% l’an prochain, puis 5,8% en 2012.

La France s’est, elle, engagée à le réduire davantage, à 6% dès 2011, puis à 4,6% en 2012.

Pour y arriver, Paris table sur une croissance de 1,5% cette année, 2% l’an prochain et 2,5% en 2012.

Bruxelles s’attend de son côté à une hausse du produit intérieur brut (PIB) français de 1,6% cette année comme l’an prochain, et de seulement 1,8% en 2012.

“Cette prévision reste un peu timorée”, a réagi lundi auprès de l’AFP l’entourage de la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde.

“On a créé 105.000 emplois depuis le début de l’année, ce qui sera une source de revenus pour les ménages et donc de consommation pour les trimestres à venir”, a-t-on fait valoir de même source, soulignant que “la demande intérieure va se porter mieux en 2011 qu’en 2010”.

Pour 2012, “il y a une incertitude relativement importante”, a-t-on admis, mais “l’environnement international continue à rester dynamique”.

Côté déficits, on souligne de même source que les créations d’emplois vont engendrer des cotisations, donc des recettes supplémentaires. “Les recettes fiscales et sociales engrangées jusqu’ici sont conformes aux prévisions”, a-t-on aussi indiqué dans l’entourage de Mme Lagarde.