ésident américain Barack Obama, le 19 novembre 2010 à Lisbonne (Photo : Tim Sloan) |
[29/11/2010 16:20:47] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama va proposer lundi de geler pendant deux ans les salaires de la fonction publique fédérale, sauf ceux des militaires, “sacrifice” destiné à lutter contre un “déficit budgétaire massif”, a annoncé la Maison Blanche.
“Le président a décidé de proposer un gel des salaires des employés fédéraux civils pendant les années (budgétaires) 2011 et 2012”, a expliqué la présidence américaine dans un communiqué.
La Maison Blanche espère que cette mesure permettra d’économiser 2 milliards de dollars au titre de l’année budgétaire 2011, qui se terminera le 30 septembre prochain, 28 milliards dans les cinq prochaines années et 60 en dix ans.
Cette décision, qui devra être approuvée par le Congrès, “n’a pas été prise à la légère”, a affirmé la présidence, assurant que “ce gel n’est pas destiné à punir les employés fédéraux ou manquer de respect au travail qu’ils effectuent”.
Mais “il s’agit de la première des nombreuses décisions que nous prendrons dans notre prochain budget pour remettre notre pays sur un socle budgétaire sain, ce qui demandera à chacun d’entre nous de faire certains sacrifices”, selon la même source.
Fin janvier, M. Obama avait annoncé un gel de trois ans d’une partie des dépenses budgétaires à partir de l’exercice 2011. Le déficit budgétaire 2010 s’est établi à environ 1.294 milliards de dollars, soit environ 8,9% du PIB et la Maison Blanche prévoit qu’il atteindra 1.416 milliards en 2011 (9,2% du PIB).
La nouvelle proposition de M. Obama, qui va prononcer une allocution en fin de matinée pour l’officialiser, intervient aussi à la veille d’une rencontre prévue à la Maison Blanche entre le président et les dirigeants républicains et démocrates au Congrès pour discuter du programme législatif avant la prise de fonctions en janvier des parlementaires élus lors des législatives du 2 novembre.
Les républicains, qui ont accusé M. Obama de laisser filer les déficits, sont sortis victorieux de ces consultations, enlevant la majorité à la Chambre des représentants et grignotant celle des démocrates au Sénat.