Automobile : chômage partiel proche du niveau d’avant la crise

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îne de montage à l’usine PSA à Sochaux en septembre 2008 (Photo : Jeff Pachoud)

[29/11/2010 16:42:58] PARIS (AFP) Le chômage partiel dans l’automobile est retombé à son niveau d’avant la crise, a affirmé lundi le ministre de l’Industrie, Eric Besson, insistant comme son prédécesseur sur sa volonté de maintenir une “industrie forte” en France.

“Nous avons aujourd’hui des signes encourageants pour la filière automobile” dopée ces deux dernières années par des primes gouvernementales touchant à leur fin, a déclaré M. Besson dans un discours devant les salariés de l’usine PSA de Poissy (Yvelines).

“Les demandes de chômage partiel par exemple, qui s’étaient envolées à plus de six millions d’heures au plus fort de la crise, en mars 2009, sont désormais redescendues à un million d’heures, un niveau proche de celui d’avant la crise”, a-t-il poursuivi.

Comme son prédécesseur, Christian Estrosi, M. Besson a insisté sur la nécessité de développer une “industrie forte” notamment par l’intermédiaire de “l’innovation”.

“Je ne crois pas à une société sans industrie (…). Tous les grands pays qui comptent dans ce monde ont gardé une industrie forte”, a-t-il affirmé.

Il a souligné que “ceux qui ont trop misé sur les services l?ont payé, à l?image du Royaume-Uni, qui paie au prix fort le fait d?avoir trop voulu faire reposer sa croissance seulement sur la City”, le quartier d’affaires de Londres, abritant notamment les banques.

A contrario, a-t-il poursuivi, “l?exemple de l?Allemagne illustre bien le fait que l?on peut avoir un niveau de vie élevé, un système de protection sociale performant, tout en gardant une industrie forte et exportatrice”.

Il a rappelé que 750 millions d’euros avait été “prévus pour l’émergence du véhicule automobile du futur”, avec les voitures électriques “mais aussi pour l’amélioration des moteurs thermiques”.

Par ailleurs, M. Besson a rappelé que “plus d’un million de primes à la casse” avaient été octroyées depuis fin 2008. La semaine passée, il avait annoncé le prolongement du bonus écologique pour les voitures moins polluantes commandées avant le 31 décembre et non plus livrées avant cette date. Son coût a explosé à 528 millions d’euros en 2009 contre 214 millions d’euros en 2008 et devrait être similaire en 2010.