ésidente du Medef Laurence Parisot (D) et le secrétaire général de la CFDT François Chérèque posent avant une rencontre au siège du MEDEF à Paris le 29 novembre 2010. (Photo : Eric Piermont) |
[29/11/2010 20:16:35] PARIS (AFP) La présidente du Medef Laurence Parisot et le secrétaire général de la CFDT François Chérèque sont convenus d’ouvrir “rapidement”, dès le premier trimestre 2011, le chantier de l’accès des jeunes à l’emploi, lundi lors d’une rencontre au siège du Medef à Paris.
“La CFDT a proposé qu’on rentre dans une négociation rapidement, début 2011, pour permettre l’accès des jeunes aux entreprises et la réduction de la précarité”, a expliqué François Chérèque à l’issue de la rencontre entre l’organisation patronale et son syndicat.
Il a souhaité des “engagements concrets et précis” de la part des branches professionnelles ou des entreprises concernant l’emploi des jeunes.
De son côté, Mme Parisot a qualifié son entretien avec la CFDT de “très important, utile et efficace”.
Tout en précisant qu’elle attendait aussi sa rencontre avec la CGT, prévue vendredi, la présidente du Medef a estimé “probable que nous décidions d’ouvrir très vite un chantier sur le marché du travail jeune” avec “l’objectif de passer d’une délibération sociale à une négociation assez rapidement et aboutir d’ici la fin du 1er trimestre 2011 sur ce sujet”.
Mme Parisot avait souhaité à plusieurs reprises que la négociation proprement dite soit précédée d'”une délibération sociale” visant à mesurer les chances qu’une négociation aboutisse.
Selon elle, les engagements en matière d’emploi des jeunes auxquels pourraient souscrire les patrons ne peuvent être pris qu'”au niveau de chaque entreprise individuellement ou au niveau des branches”. “Evoquer des engagements nationaux serait illusoire”.
“Les entreprises ont besoin d’embaucher les jeunes mais il y des rigidités qui empêchent cette ouverture” a-t-elle dit. Elle a évoqué, comme M. Chérèque des pistes concrètes pour débloquer la situation, comme l’aide apportée aux jeunes pour leur “accès au logement”, à “la mobilité” et “aux transports”.
Mme Parisot comme M. Chérèque ont tous deux dénoncé des “stages abusifs” qui sont souvent proposés aux jeunes et la patronne du Medef a même évoqué la nécessité de “sanctions” frappant les contrevenants.
D’autres chantiers feront partie de ce dialogue social, ravivé après la fin du conflit sur les retraites, notamment, “l’évolution des parcours professionnels” qui concernera aussi les seniors, a souligné M. Chérèque.
Les négociations sur l’assurance chômage seront aussi à l’agenda immédiat, puisque la convention arrive à échéance en fin d’année. Des pourparlers bilatéraux débuteront en décembre et les “négociations en janvier”, a souligné M. Chérèque.
D’ici vendredi, le Medef aura reçu toutes les organisations syndicales, dans le but de parvenir à “un agenda social” commun et propre aux partenaires sociaux.
Selon Mme Parsiot, il ne s’agit pas de créer une “structure permanente” de dialogue social, comme l’a souhaité la CTFC, mais a-t-elle dit, “nous sommes d’accord sur le principe d’un dialogue continu et propre aux partenaires sociaux pour travailler ensemble indépendamment de l’agenda du gouvernement”.