La pharmacopée traditionnelle africaine est définie par l’OMS comme étant l’ensemble des savoirs, des connaissances, des pratiques, des techniques de préparations et d’utilisation des substances végétales, animales et/ou minérales, qui servent à diagnostiquer, prévenir et/ou éliminer un déséquilibre physique, mental ou social. Elle est la nôtre et elle a permis à nos populations de faire face à de nombreux problèmes de santé depuis la nuit des temps.
De nos jours, une grande majorité d’Africains, surtout en milieu rural, reste tributaire des recettes issues de la pharmacopée traditionnelle (culture, pauvreté). De plus, l’aggravation des maladies, l’émergence de nouvelles maladies (dont les médicaments proposés sont très onéreux et l’efficacité incertaine) rende précaire la garantie de la santé des populations. Le recours au système traditionnel de santé est devenu une pratique quotidienne et l’exploitation des potentialités offertes par ce système est devenue incontournable. C’est ainsi que la recherche de nouveaux traitements place la pharmacopée traditionnelle au centre des regards, d’autant que des évidences d’efficacités se sont imposées.
Son développement reste une nécessité absolue pour nos pays eu égards aux principaux enjeux que cela revêt. Il a permis au Burkina de développer des médicaments utilisés pour le traitement de pathologies telles que la drépanocytose, le paludisme.