La valeur du marché pharmaceutique ivoirien était estimée à plus de 103 milliards de F CFA (PGHT) en 2009. Le dynamisme du marché pharmaceutique national lui vaut d’être convoité par de nombreux laboratoires pharmaceutiques initialement américains et européens, mais également asiatiques, magrébins et ouest-africains depuis un peu plus d’une décennie. Il est essentiellement alimenté par des médicaments et produits médicaux importés ; la Côte d’Ivoire enregistre le plus grand nombre de demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de médicament, dans la région ouest-africaine francophone.<
La production locale de médicaments a commencé en 1988 avec l’installation de la première unité industrielle. Deux décennies plus tard, elles sont 8 unités (dont 7 en production) de tailles et de capacités très variées, qui couvre moins de 7% des besoins nationaux en 2009.
Depuis la création de la première unité en 1988, la règlementation pharmaceutique et l’arsenal juridique ivoirien n’ont rien disposée de particulier en faveur d’une véritable implantation d’unité pharmaceutique. Elles ne parviennent pas à constituer un véritable tissu industriel :
* 06 font de la formulation à partir de matières premières pharmaceutiques ;
* 01 fait exclusivement du reconditionnement ;
* 01 seule fabrique des médicaments sous licence d’exploitation de brevets des industries pharmaceutiques étrangères.
En 2009, dans le cadre de la Politique Pharmaceutique Nationale adoptée la même année, les autorités ivoiriennes ont exprimé leur engagement à soutenir le développement d’un tissu industriel pharmaceutique local compétitif répondant aux besoins essentiels du système sanitaire national.
Quelles sont les caractéristiques de cette industrie ? Quelles sont les axes et les ambitions du plan de développement en cours d’élaboration ?
Notre intervention répondra à ces questions et à bien d’autres.