Le Portugal lève 500 millions d’euros, taux et demande en hausse

photo_1291212489021-1-1.jpg
écran affichant des informations sur les emprunts de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne, en mai 2010 (Photo : Thomas Coex)

[01/12/2010 14:09:08] LISBONNE (AFP) Le Portugal a levé mercredi 500 millions d’euros en bons du Trésor à un an, à un taux en nette hausse par rapport à la dernière émission comparable il y a deux semaines, mais avec une demande également en hausse, a annoncé l’agence de la dette portugaise.

Le taux d’intérêt exigé par les investisseurs a atteint 5,281% contre 4,813% pour les 750 millions d’euros levés le 17 novembre, a indiqué l’Institut de gestion du crédit public (IGCP).

Toutefois, la demande a été 2,5 fois supérieure à l’offre, contre seulement 1,8 fois pour l’offre précédente, et cela en dépit de la menace d’une nouvelle dégradation de la note du Portugal par l’agence de notation Standard and Poor’s.

C’est la première fois depuis deux mois que la demande des investisseurs pour la dette portugaise augmente, relevait mercredi la presse économique portugaise.

Le Portugal est actuellement dans le collimateur des marchés, qui considèrent qu’il pourrait être le prochain pays à demander une assistance financière, après la Grèce et l’Irlande.

Mardi soir, Standard and Poor’s a annoncé qu’elle envisageait d’abaisser la note du Portugal, en mettant en avant “l’incertitude quant à un éventuel recours à un financement public extérieur” mais également les “conséquences” que pourrait représenter l’obtention de tels fonds pour les créanciers privés.

Dimanche, les ministres des Finances de la zone euro ont dévoilé un plan qui prévoit qu’à partir de 2013, les pays ayant de graves difficultés budgétaires pourront contraindre dans certains cas les créanciers privés à renoncer à une partie de leurs prétentions.

Mardi soir, le Premier ministre portugais José Socrates a une nouvelle fois affirmé que le Portugal n’avait “besoin n’aucune aide”, et démenti toute pression pour faire appel à un plan de sauvetage de l’UE et du FMI.

“Nous n’avons besoin d’aucune aide. Ce dont nous avons besoin, c’est de la confiance dans l’économie portugaise”, a déclaré M. Socrates, à l’issue d’une rencontre avec les dirigeants des principales entreprises exportatrices du pays.

Interrogé sur les rumeurs de pressions extérieures pour que le Portugal sollicite cette aide, M. Socrates a répondu: “cela n’est pas vrai, cela n’existe pas”.