Etats-Unis : l’aide aux chômeurs est arrivée à expiration, impasse au Congrès

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ômage à Pasadena, en Californie, le 2 octobre 2009 (Photo : Robyn Beck)

[01/12/2010 16:23:06] WASHINGTON (AFP) Un programme d’indemnisation du chômage est arrivé à expiration mardi soir aux Etats-Unis alors que les élus du Congrès ne parvenaient pas à se mettre d’accord pour une prolongation temporaire du dispositif.

Le programme d’indemnisation censé aider quelque 2 millions de chômeurs a expiré sans que les élus ne trouvent un accord, ni au Sénat, ni à la Chambre des représentants, alors que la période des fêtes arrive.

A la Chambre, les élus avaient rejeté la mesure le 18 novembre, essentiellement en raison de l’opposition républicaine.

Les conservateurs ont été mis en confiance par leur victoire aux élections législatives du 2 novembre. En janvier, ils prendront le contrôle de la majorité à la Chambre. Au Sénat, les démocrates gardent la main, tout en ayant perdu six sièges.

A la chambre haute, les républicains ne veulent pas entendre parler d’autre chose que d’un projet de loi de finance du gouvernement, et d’une prolongation des allègements fiscaux adoptés sous le président George W. Bush en 2001 et 2003 qui arrivent à expiration le 31 décembre.

Les démocrates souhaitent une prolongation des allocations chômage jusqu’au 28 février.

Le coût de la mesure, soit 12,5 milliards de dollars, est une des objections soulevées par les républicains qui insistent sur la réduction des dépenses de l’Etat fédéral, l’un de leur thème de campagne favoris.

“Si c’est financé en supprimant d’autres choses dans le budget, je voterai oui. Si c’est rajouté la dette des Etats-Unis, non”, a dit mardi à la presse Mark Kirk, le nouveau sénateur républicain, fraîchement intronisé.

Parallèlement, le débat sur les aides aux chômeurs est lié au Congrès à celui sur le renouvellement ou non des allégements d’impôts.

Certains élus espèrent un éventuel compromis qui consisterait pour les démocrates à accepter une prolongation des allégements d’impôts pour les riches — ce à quoi le président Barack Obama et les démocrates s’opposaient — en échange du renouvellement des indemnisations chômage.