Pierre & Vacances cherche à réduire ses coûts après une chute vertigineuse de ses résultats

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érard Brémond à Paris le 2 février 2007 (Photo : Pierre Verdy)

[02/12/2010 10:39:47] PARIS (AFP) Le groupe de résidences de loisirs Pierre et Vacances a annoncé jeudi un plan de réduction de ses coûts, après avoir enregistré une chute de son bénéfice net de près de 83% au cours de l’exercice 2009/2010 achevé fin septembre, à 7,3 millions d’euros.

C’est la deuxième année que le groupe voit ses performances financières plonger. Il était encore de 42,3 millions d’euros en 2008/2009 et de 73,4 millions d’euros en 2007/2008.

Le résultat opérationnel courant est également en baisse (-58%) à 27 millions d’euros, contre 64,2 millions l’exercice précédent, et 103,5 millions en 2007/2008, selon un communiqué de l’entreprise.

A données comparables, le chiffre d’affaires de l’exercice s’est établi à 1,4 milliard d’euros, en repli de 1,7%, affecté par une baisse des prix de location et un calendrier défavorable de livraison des programmes immobiliers.

Selon le groupe, propriétaire des marques Pierre et Vacances et Center Parcs, ces résultats sont dus à une baisse du chiffre d’affaires des locations de près de 13 millions d’euros, à parc comparable, et à une perte de 13 millions d’euros liée aux nouvelles résidences qui ont engendré des coûts d’exploitation plusieurs mois avant leur ouverture.

2010 a été marqué par l’ouverture d’un Center Parcs en Moselle le 22 mai.

Le PDG Gérard Brémond s’est réjoui du montant “record” des réservations immobilières –pour un montant de 614 millions d’euros– qui se traduiront en ventes dans les prochains mois.

Le groupe ne fixe aucun objectif pour l’exercice en cours, mais M. Brémond a annoncé “l’amplification” et “l’accélération” du rapprochement entre les deux sociétés distinctes du groupe, Pierre et Vacances et Center Parcs, lors d’un entretien avec la presse.

Ce “plan de transformation” sur trois ans devrait se traduire par une réduction des coûts de 65 millions d’euros et une hausse du chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, à parc constant.

L’essentiel des coûts de restructuration (21 millions d’euros) ont été imputés à cet exercice, selon M. Brémond.

Il s’agit de rapprocher les fonctions support (finances, juridique, RH), opérationnelles (plateforme téléphonique, service commercial, site internet, etc), les services achat des deux sociétés.

Le siège de Center Parcs à Rotterdam (Pays-Bas) va être fermé d’ici mi-2011.

Cette fusion pourrait se traduire par la suppression de 150 postes sur les 1.000 concernés, avance prudemment la direction.

M. Brémond a également confirmé un plan développement sur cinq ans qui porte sur 15.000 logements, soit une croissance de 30% de son parc touristique.

Outre Villages Nature, un projet de 1.700 appartements et maisons en partenariat avec Euro Disney qui devrait ouvrir d’ici 2015 aux portes du parc de loisirs de Marne-la-Vallée, le groupe compte ouvrir un Center parcs (1.000 cottages) en Isère (même si le projet est actuellement suspendu en raison d’un recours d’opposants), un autre dans la Vienne (800 logements), deux en Allemagne (1.300).

Le développement passera aussi par l’ouverture de 40 résidences Adagio (en partenariat avec le groupe hôtelier Accor) supplémentaires en Europe en plus des 30 résidences actuellement en exploitation.

A la Bourse de Paris, le titre perdait à 10h40 2,45% à 51,80 euros dans un marché en hausse de 1%.