WikiLeaks : la Suède va rédiger un nouveau mandat d’arrêt contre Assange

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à Genève (Photo : Fabrice Coffrini)

[02/12/2010 11:27:56] STOCKHOLM (AFP) La Suède va rédiger un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre du fondateur de WikiLeaks Julian Assange afin de compléter l’actuel que la police britannique n’a pu appliquer pour des raisons de procédure, a-t-on appris auprès de la police suédoise.

“La procédure veut que la peine maximale encourue par Assange pour chacun des crimes dont il est soupçonné soit précisée (dans le mandat). Nous n’avons parlé que du viol”, la plus lourde des trois charges retenues avec agression sexuelle et coercition, a déclaré à l’AFP un représentant de la police criminelle nationale suédoise, Tommy Kangasvieri, chargé de la transmission du dossier à Interpol.

“Nous devons reformuler le mandat”, a-t-il ajouté en précisant que la partie suédoise avait “reconnu une erreur de procédure”. Le mandat doit être refait par la procureure chargée du dossier, Marianne Ny, qui n’a pu être jointe immédiatement. M. Kangasvieri n’a pu préciser le temps nécessaire à l’émission du nouveau mandat d’arrêt.

Le quotidien britannique Times a révélé jeudi en citant une source policière que la police britannique savait où M. Assange se cachait – dans le sud-est de l’Angleterre semble-t-il -, mais n’avait pu intervenir car le texte suédois comportait des erreurs.

Interpol a indiqué mardi avoir émis un avis de recherche international (notice rouge) à l’encontre de Julian Assange recherché par la Suède dans le cadre d’une enquête pour “viol et agression sexuelle”.

Le 18 novembre, la justice suédoise avait lancé un ordre d’arrestation à l’encontre de l’Australien de 39 ans afin de l’interroger “pour des soupçons raisonnables de viol, agression sexuelle et coercition” pour des faits remontant au mois d’août.

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à Londres (Photo : Leon Neal)

La Cour suprême a confirmé jeudi ce mandat d’arrêt en rejetant le dernier recours juridique de Julian Assange contre l’ordre d’arrestation. WikiLeaks, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a entamé dimanche la publication d’informations sur quelque 251.000 messages de la diplomatie américaine, ce qui a généré la colère de Washington et l’embarras de plusieurs gouvernements.

Scotland Yard et plusieurs agences dans divers pays “savent” où se trouve Julian Assange, a par ailleurs affirmé jeudi à l’AFP l’un de ses avocats londoniens, sans toutefois confirmer la présence au Royaume-Uni du fondateur du site WikiLeaks recherché par Interpol.

“Scotland Yard sait où il se trouve, les services de sécurité de divers pays savent où il se trouve”, a assuré Me Mark Stephens à propos de son client recherché par la police suédoise et Interpol dans une affaire de viol, et considéré comme l’ennemi public numéro 1 par de nombreux gouvernements furieux de la divulgation par le site WikiLeaks de documents militaires et diplomatiques américains.

Jeudi, le Times de Londres a indiqué qu’Assange se trouverait dans le sud-est de l’Angleterre, mais que son arrestation avait été rendue dans un premier temps impossible en raison d’un vice de forme dans le libellé du mandat d’arrêt suédois. Me Stephens n’a pas souhaité s’exprimer sur l’endroit où se trouverait Assange.