A380 de Qantas : une durite pourrait avoir causé l’avarie moteur

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éacteur d’un Airbus de Qantas contraint à atterrir en urgence, le 4 novembre 2010 à Singapour (Photo : Roslan Rahman)

[03/12/2010 07:47:13] SYDNEY (AFP) Un problème de durite d’huile est sans doute la cause de la grave avarie en plein vol d’un moteur Rolls Royce équipant un Airbus A380 de Qantas en novembre, ont indiqué vendredi les enquêteurs australiens dans un rapport préliminaire dont certaines conclusions avaient été dévoilées la veille.

Dans ce rapport sur l’avarie survenue le 4 novembre, lors d’un vol de la compagnie australienne Qantas au-dessus de l’Indonésie, le Bureau australien pour la sécurité du transport met l’accent sur un possible problème de fabrication des durites d’huile de certains des moteurs Rolls Royce Trent 900.

Ce problème pourrait entraîner une usure prématurée des durites provoquant des fuites d’huile susceptibles de déclencher un feu de moteur, selon les enquêteurs.

“Nous en sommes au stade où l’on peut affirmer que le problème détecté de possible usure de la durite est la cause de ce qui s’est passé”, a expliqué le chef du Bureau pour la sécurité du transport, Martin Dolan.

“C’était suffisamment significatif pour devoir être identifié, afin que l’on puisse s’en occuper”, a-t-il ajouté.

Le Bureau a indiqué être satisfait des actions entreprises par Qantas depuis l’avarie du moteur, qui avait obligé le pilote à atterrir en urgence sur l’aéroport de Singapour. Il n’y avait eu aucune victime parmi les 469 passagers et membres d’équipage à bord.

La compagnie avait ensuite immobilisé ses six A380. Deux appareils viennent d’être remis en service.

Les premières conclusions de ce rapport préliminaire avaient été publiées jeudi: les enquêteurs ont évoqué le frottement d’un composant contre la paroi d’un tuyau, un “problème crucial” avec le moteur qui peut mener à “une panne catastrophique”.

Un composant mal placé a usé la paroi d’un tuyau amenant le carburant dans le moteur, ce qui a provoqué des fissures, puis des fuites et enfin un feu qui a expliqué la panne du moteur, avait indiqué le Bureau.

Martin Dolan a indiqué vendredi que Rolls-Royce avait accepté les directives du Bureau visant à garantir la sécurité des avions équipés de moteurs Rolls Royce Trent 900.

“Nous en sommes aux débuts de l’enquête mais des actions significatives ont déjà été prises pour réduire les risques d’une répétition de cet incident”, a déclaré le chef du Bureau.