Sécurité des BlackBerry : RIM assure coopérer avec l’Inde

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élèves indiens devant une boutique BlackBerry à Bombay le 27 août 2010 (Photo : Indranil Mukherjee)

[03/12/2010 22:37:35] MONTREAL (AFP) Research in Motion (RIM), fabricant canadien du BlackBerry, a assuré vendredi qu’il travaillait à rendre accessible aux autorités indiennes les données de messagerie de son téléphone, après que New Delhi eut menacé de suspendre sa licence si ce n’était pas fait.

L’Inde avait menacé de fermer deux services de messagerie du téléphone ultra sécurisé si les services de sécurité du pays, confrontés notamment à des violences séparatistes au Cachemire, étaient empêchés de contrôler les données.

Fin octobre, le ministère indien de l’Intérieur avait indiqué que RIM avait “élaboré un arrangement provisoire permettant des interceptions légales des services de BlackBerry ou BBM (BlackBerry messenger)”, en plus d’avoir promis de fournir une “solution définitive”.

Mais vendredi, le ministre indien des Communications, Sachin Pilot, a indiqué au parlement que les services de sécurité indiens n’étaient “pas en mesure d’intercepter et de surveiller les échanges” effectués via les services de courriel et de messagerie instantanée de BlackBerry.

Dans un communiqué, l’entreprise basée au sud de Toronto assure qu’elle “coopère pleinement avec le gouvernement de l’Inde”.

Elle ajoute faire son possible pour permettre aux opérateurs téléphoniques indiens d'”offrir le même niveau d’accès légal aux services de données des consommateurs” que les autres services et produits proposés par les concurrents de RIM.

“Nous sommes certains de pouvoir résoudre les quelque sujets d’inquiétudes existant entre RIM et le gouvernement d’Inde”, conclut le groupe canadien.

L’Inde compte environ un million d’utilisateurs de BlackBerry dans l’un des marchés les plus dynamiques du monde pour la téléphonie mobile.

Ce pays avait exprimé la crainte de ne pouvoir accéder aux communications cryptées de BlackBerry qui pourraient être utilisées par des activistes pour organiser des attentats.

En octobre, les Emirats arabes unis avaient menacé de suspendre les services de BlackBerry, puis annoncé un accord sur la surveillance des données avec le constructeur canadien.