Cadeaux fiscaux : Obama reconnaît qu’il n’aura pas tout ce qu’il souhaite

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ésident américain Barack Obama, le 6 décembre 2010 dans un centre de formation de Winston-Salem en Caroline du Nord (Photo : Saul Loeb)

[06/12/2010 19:17:27] WINSTON-SALEM (Etats-Unis) (AFP) Le président américain Barack Obama a reconnu lundi qu’il n’aurait pas “100%” de ce qu’il souhaite dans les négociations avec les républicains du Congrès sur la prolongation des cadeaux fiscaux de l’ère Bush, et a insisté sur la nécessité de trouver un “consensus”.

“Il nous faut faire tout le nécessaire pour stimuler les créations d’emploi et la croissance. A court terme, cela veut dire empêcher la hausse des impôts actuellement prévue le 1er janvier”, a expliqué M. Obama lors d’un déplacement dans un centre de formation de Winston-Salem (Caroline du Nord, sud-est).

Des alliés démocrates de M. Obama et des républicains du Congrès ont évoqué ce week-end l’imminence d’un compromis sur les cadeaux fiscaux hérités de la présidence de George W. Bush et expirant le 31 décembre. Ils devraient être prolongés, y compris pour les ménages les plus riches, en échange d’un geste sur les allocations chômage.

“Les républicains veulent que les allégements fiscaux pour les Américains les plus riches deviennent permanents. J’ai dit que nous ne pouvions pas nous le permettre à l’heure actuelle. Mais j’ai aussi dit que nous devrons trouver un consensus, parce qu’une hausse des impôts serait un coup dur, pas seulement pour les familles (de la classe moyenne), mais aussi pour notre économie”, a affirmé M. Obama.

“Nous devons faire en sorte de parvenir à une solution, même si ce n’est pas 100% de ce que je veux, ou de ce que les républicains veulent”, a indiqué le président, en mentionnant toutefois la “priorité” d’une prolongation des allocations chômage arrivées à expiration le 30 novembre, et bloquées par les républicains au Congrès.

“Si des millions d’Américains ne recevant plus leurs allocations chômage arrêtent de dépenser de l’argent, cela ralentit le commerce. Cela ralentit les embauches, cela ralentit la reprise” de l’économie, a argumenté M. Obama.