Décidément, les autorités marocaines ne manquent d’idées. En effet, ce pays est
peut-être l’un des premiers au monde à vouloir venir au bout d’un fléau
universel, la corruption, grâce aux nouvelles technologies de l’information et
dela communication, essentiellement l’Internet. C’est ainsi que le gouvernement
chérifien a créé un portail sur lequel il est désormais possible de dénoncer les
actes de corruption dans le royaume.
Destiné aux entreprises, stop corruption.ma “permet de recueillir les
informations relatives à des pratiques et tentatives de corruption ou
d’incitation à la corruption, dans le cadre des marchés publics ou d’opérations
d’investissement“. Et pour assurer les uns et les autres, on peut dénoncer, de
façon anonyme, «tout acte de corruption dont les PME pourraient être victimes ou
témoins».
Mais ce n’est pas tout, puisque le site
www.econostrum.info indique que stop
corruption.ma se veut également un outil de promotion des règles de bonne
gouvernance et de concurrence loyale dans l’environnement des affaires.
L’initiative est appuyée par la coopération technique allemande (GTZ ) et lancée
en partenariat avec l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC),
le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, celui de
la Justice, celui des Affaires économiques et générales, et la Confédération
générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Rappelons que le Maroc est classé au 89ème rang mondial sur 180 pays (et 9ème
dans la région MENA sur 17 pays) de l’Indice de perception de la corruption (IPC)
en 2009, avec une note de 3,3 sur 10.
