Moisson commerciale révisée en hausse pour la visite de Sarkozy en Inde

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à Mumbai le 7 décembre 2010 (Photo : Punit Paranjpe)

[08/12/2010 14:25:45] PARIS (AFP) La visite de Nicolas Sarkozy en Inde a permis de décrocher un total de 17,4 milliards d’euros de contrats “annoncés ou signés” au profit des entreprises françaises, selon un bilan réévalué mercredi à la hausse par le porte-parole du gouvernement François Baroin.

“Le bilan de tous les contrats s’élève à 17,4 milliards d’euros, annoncés ou signés, ça représente 50.000 emplois pendant les cinq années qui viennent”, a récapitulé M. Baroin en rendant compte des travaux du Conseil des ministres.

Parmi ces contrats “annoncés ou signés” figurent les “accords-cadre” signés par lundi par la PDG d’Areva Anne Lauvergeon pour l’installation de deux de ses réacteurs nucléaires EPR dans l’ouest de l’Inde, a-t-il rappelé.

D’un montant de “environ 7 milliards d’euros”, ces textes ne constituent pas des contrats commerciaux en bonne et due forme.

Le ministre du Budget a également cité les contrats, qui doivent intervenir dans les “jours” ou “semaines” à venir, selon l’Elysée, sur la modernisation par Dassault et Thalès de 51 chasseurs Mirage 2000 de l’armée indienne, le codéveloppement de missiles pour les équiper ou le codéveloppement d’un réacteur pour des avions de chasse.

Lors de la visite du chef de l’Etat, qui s’est achevée mardi, la délégation française avait évalué à “environ 15 milliards d’euros” la moisson commerciale des entreprises françaises en Inde.

François Baroin a précisé que, lors de la visite en Inde du président américain Barack Obama début novembre, les entreprises US avaient décroché l’équivalent de quelque “10,5 milliards d’euros” de contrats.

Le ministre du Budget a assuré que son comparatif avait été dressé “selon les mêmes modalités définies par la diplomatie indienne”, histoire de faire taire ce qu’il a qualifié de “vaine polémique, un peu dérisoire” suscitée dans la presse par les annonces commerciales du chef de l’Etat.

Rappelant la réaction du PDG d’EADS Louis Gallois – qui avait qualifié lundi de “n’importe quoi” les chiffres fournis par l’Elysée sur les montants des contrats de leasing d’Airbus passés auprès de loueurs par deux compagnies indiennes -, le quotidien Libération a moqué dans son édition de mercredi les “contrats milliardaires… et imaginaires” dont s’est targué Nicolas Sarkozy.