«La valorisation de l’écosystème oasien en cultures associées sur trois étages,
auxquels s’ajoute le petit bétail, est un enjeu non seulement pour les paysans
tunisiens mais aussi pour une agriculture durable à l’échelle planétaire». C’est
la conclusion à laquelle sont parvenus des agriculteurs carrougiens (France) et
tunisiens, selon le portail www.ouest-france.fr.
Le site détaille comment Stéphane Moreau, ingénieur agronome à Al Hamma en
Tunisie, et une trentaine de fellahs (paysans) découvraient l’agriculture
bocagère, particulièrement intéressés par la mutualisation des outils en Cuma,
il y a deux ans. Et «l’an dernier, des agriculteurs carrougiens sont allés à
leur tour découvrir l’économie oasienne avec sa culture typique à trois étages:
sous les palmiers dattiers poussent des arbres fruitiers aux pieds desquels
s’étendent des cultures maraîchères et fourragères».
C’est au tour d’Ayoub Ben Ali, directeur de l’AID (Appui aux initiatives de
développement) de Tunis, d’être accueilli au Parc Normandie Maine par son
président, Eugnène-Loïc Ermessent, afin d’esquisser un partenariat. «Avec
Yolande d’Ollier, chargée de mission agriculture et écodéveloppement, et Réjane
Grossiord de la fédération départementale des Cuma, une longue séance de travail
a permis d’identifier les objectifs et les besoins du GDA (groupement de
développement agricole)», précise notre source.
Ces différentes rencontres aboutissent à des conclusions intéressantes. D’abord,
il en ressort que «face au développement des palmeraies en monoculture
industrialisée et une irrigation artificielle, la culture traditionnelle des
oasiens se révèle seule durable et écologiquement responsable». Mais encore, un
rapprochement avec la pérennisation du poirier haute tige dans le Domfrontais,
est établi par Yolande d’Ollier.
In fine, il s’avère que la valorisation de l’écosystème oasien en cultures
associées sur trois étages, auxquels s’ajoute le petit bétail, est un enjeu non
seulement pour les paysans tunisiens mais aussi pour une agriculture durable à
l’échelle planétaire.
Il ne nous reste plus qu’à demander à la FAO, par l’entremise de l’UNESCO, de
déclarer les oasis tunisiennes «patrimoine de l’humanité», avec tout ce que cela
pourrait comporter en termes de financement et de développement, notamment pour
les habitants et autres paysans de ces contrées de la Tunisie.