L’Opep, réunie à Quito, devrait sans surprise confirmer ses quotas

photo_1292054058810-1-1.jpg
étaire général de l’OPEP Abdalla Salem El-Badri, le 4 novembre 2010 à Vienne (Photo : Samuel Kubani)

[11/12/2010 08:04:14] QUITO (Equateur) (AFP) L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait laisser inchangés ses quotas de production lors de sa réunion samedi à Quito, les ministres du cartel semblant s’orienter une fois encore vers un statu quo, relativisant la récente envolée des cours du baril.

Les douze pays membres de l’Opep, qui représentent 40% de l’offre mondiale de brut, devraient donc décider samedi de reconduire pour la septième fois leurs quotas de production, fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis janvier 2009.

“La situation du marché est stable, je ne pense pas qu’il faille attendre de grand changement”, avait également assuré un peu plus tôt le ministre angolais du Pétrole, José Maria Botelho de Vasconcelos.

Les douze pays membres de l’Opep, qui représentent 40% de l’offre mondiale de brut, devraient donc décider samedi de reconduire pour la septième fois leurs quotas de production, fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis janvier 2009.

photo_1292054105982-1-1.jpg
élégués des pays de l’Opep avant la réunion ministérielle, le 14 octobre 2010 à Vienne (Photo : Dieter Nagl)

Signe de l’absence d’enjeu de la réunion: quatre des douze ministres attendus, ceux de l’Irak, du Qatar, du Koweit et du Nigeria, n’ont pas fait le déplacement à Quito et seront représentés par leurs délégations respectives.

Dès jeudi, le chef du pétrole libyen, Choukri Ghanem, avait indiqué à l’AFP qu’un maintien des quotas de production de l’organisation était en ligne de mire: “Le marché est extrêmement bien approvisionné”, a-t-il fait valoir.

Alors que l’Opep, tout comme l’Agence internationale de l’Energie (AIE), ont à nouveau relevé vendredi leurs prévisions respectives de la consommation mondiale de brut pour 2010 et 2011, les ministres de l’Opep prenaient acte du redressement de la demande mais jugent la production actuelle suffisante.

“Les fondamentaux (du marché) sont bons, la demande est en hausse et l’offre est en hausse”, a constaté M. Al-Nouaïmi.

La hausse des cours du baril, qui ont franchi cette semaine le seuil des 90 dollars pour la première fois depuis plus de deux ans à New York, ne devrait pas changer la donne.

“Vous vous inquiétez trop au sujet des prix, les prix montent puis descendent, il n’y a là rien de nouveau”, a lancé aux journalistes le ministre saoudien. Ce dernier avait précédemment fixé entre 70 et 90 dollars la fourchette de prix qu’il jugeait “confortable”.

“Le niveau actuel des cours est bon pour les investissements, pour accroître les capacités de production”, a par ailleurs relevé Mohammad Ben Zaïen Al-Hameli, ministre du Pétrole des Emirats arabes unis, tandis que le ministre angolais qualifiait le seuil des 90 dollars comme “un bon prix”.

Pour Choukri Ghanem, la hausse des cours “offre une compensation” aux pays producteurs pour “contrecarrer l’effritement du dollar et la hausse des prix des matières premières”, notamment des denrées alimentaires, qui en résulte.

L’Opep pourrait cependant rappeler une fois de plus ses membres à davantage de discipline, laquelle s’est nettement effritées depuis janvier 2009: les baisses de production décidées alors par le cartel n’étaient plus appliquées qu’à 54% en moyenne en novembre, selon les chiffres de l’AIE publiés vendredi.

Le statu quo au sein de l’organisation pourrait perdurer jusqu’à mi-2011: alors que la prochaine réunion de l’Opep est fixée en juin à Vienne, où est situé son siège, M. Al-Nouaïmi a souligné qu’il “ne pensait pas” qu’une réunion intermédiaire en mars serait nécessaire.