Amende de l’UE sur des écrans plats asiatiques : Taiwan inquiet pour son industrie

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écrans plats LCD dans un magasin, le 9 décembre 2010 à Taipei. (Photo : Patrick Lin)

[11/12/2010 10:37:42] TAIPEI (Taïwan) (AFP) Le gouvernement de Taïwan a estimé samedi que l’amende collective de 649 millions d’euros infligée par la Commission européenne à des fabricants taïwanais et sud-coréens d’écrans plats à cristaux liquides LCD, qui avaient constitué un cartel illégal, nuirait à cette industrie.

Il s’est engagé à aider les entreprises locales affectées par cette mesure.

“Ces énormes amendes affecteront de manière négative notre industrie”, a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires économiques, ajoutant que les dirigeants de ces sociétés seraient reçus la semaine prochaine pour évoquer ces amendes.

La Commission européenne a infligé mercredi des amendes collectives d’un montant total de 649 millions d’euros (860 millions de dollars) à cinq fabricants taïwanais d’écrans plats et à une société sud-coréenne.

Le sud-coréen Samsung, qui était également accusé d’avoir participé au cartel, a été exonéré d’amende car c’est lui qui a fourni les premières informations à la Commission.

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écrans plats LCD Chimei dans un magasin, le 9 décembre 2010 à Taipei. (Photo : Patrick Lin)

Terry Gou, PDG du géant taïwanais des technologies de l’information Hon Hai Precision, a promis de défendre sa filiale Chimei Innolux Corporation, qui a écopé de la plus grosse amende de 300 millions d’euros.

M. Gou a également critiqué Samsung pour avoir collaboré contre les autres sociétés dans le but de se soustraire à la sanction.

“Est-il juste qu’un récidiviste soit jugé non coupable?… Nous ne donnerons pas facilement l’argent que nous ne devrions pas donner. Nous nous battrons jusqu’au bout”, a ajouté M. Gou qui s’est exprimé devant la presse vendredi.

Quant au taïwanais AU Optronics, il a annoncé qu’il allait contester l’amende, alors que les autres sociétés taïwanaises examinaient la possibilité de faire appel.

La Commission avait accusé ces entreprises de s’être constituées en cartel illégal entre octobre 2001 et février 2006 en fixant les prix, portant ainsi préjudice aux consommateurs européens.