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| éléphone portable (Photo : Fred Dufour) |
[12/12/2010 10:28:44] PARIS (AFP) Le paiement sans contact, qui doit permettre de payer sa baguette, acheter son journal ou prendre le bus avec une carte ou son téléphone portable, s’installe lentement en France, alors même que banques et opérateurs télécoms misent beaucoup sur son essor.
Les dernières avancées technologiques étaient à l’honneur du 7 au 9 décembre au salon Cartes et identification à Paris, rassemblant les acteurs mondiaux du secteur.
Le paiement sans contact permet de régler ses achats, d’un montant inférieur à quelques dizaines d’euros, en passant une carte bancaire, un portable ou même une montre sur un terminal de paiement dédié.
Très implantée en Asie, cette pratique a connu un essor certain dans les pays anglo-saxons mais est longtemps restée à la traîne en France, où la technologie sans contact est présente dans les transports (passe Navigo pour le métro parisien).
Le porte-monnaie électronique Moneo, qui vient d’être racheté par un fonds d’investissement, n’a lui jamais vraiment réussi à s’imposer.
Pourtant, “le paiement sans contact donne une extrême liberté. L’acte de payer est révolutionné”, plaide Jean-Marc Bornet, administrateur du Groupement des cartes bancaires, ces techniques permettant surtout de gagner du temps.
En France, Mastercard a déjà lancé une carte de paiement sans contact en partenariat avec Carrefour, utilisable uniquement chez le distributeur et émise à 2,5 millions d’exemplaires.
Nice a, elle, été en mai la première ville à proposer des offres auprès de la grande distribution et des commerçants par cartes ou téléphone mobile.
“Le nombre de transactions est d’environ 15.000 paiements par mois depuis le printemps dernier à Nice, essentiellement par carte”, souligne M. Bornet.
Côté mobile, l’AFSCM (Association française du sans contact mobile), qui regroupe des opérateurs mobiles et des banques, indique que plus de 2.500 Niçois ont acheté un téléphone sans contact, nombre qui devrait dépasser 3.300 avant la fin de l’année.
Le Ministère de l’Industrie a lancé un appel à déclarations d’intention, dans le but d’accorder 3 à 5 labels “Territoires leaders du mobile sans contact” en France, la décision devant être communiquée en décembre.
Ce déploiement à grande échelle prendra du temps, “du domaine de quelques années”, selon M. Bornet, pour qui il faut d’abord “des réalisations limitées mais visibles comme cela a commencé à Nice”.
Les offres par carte, dont l’utilisation est plus familière, sont un peu en avance sur le téléphone mobile, qui pourrait pourtant permettre d’acheter en ligne et régler des sommes importantes.
“Le téléphone mobile est un univers de possibilités immenses et forcément son déploiement prendra un peu plus de temps étant donné le nombre d’acteurs impliqués”, opérateurs mobiles et banques au premier rang, explique François Gandon, directeur marketing et stratégie de Mastercard France.
Mastercard vient de trouver un accord avec l’AEPM (Association européenne payez mobile, regroupant banques et opérateurs), permettant de mettre sur le marché une solution de paiement sur carte SIM.
De son côté Visa a mis en place une solution de paiement par mobile aux Etats-Unis et sur certains marchés nationaux, compatibles avec plusieurs modèles de smartphones.
Pour qu’elle soit vraiment intéressante pour le consommateur, il faudra toutefois qu’un grand nombre de lieux soient équipés et que la sécurité de la transaction soit assurée, surtout si le paiement par smartphone se développe.
Comme le rappelle François Brion, consultant chez Atos Worldline, “c’est une application sur smartphone qui va réaliser le paiement par carte SIM. Or, les virus sont présents dans le téléphone”.
