Décidément, certains gouvernements du Maghreb veulent tordre le cou à la
corruption. Après le Maroc qui vient de mettre en place un site web où les
entreprises et autres peuvent désormais dénoncer tout acte de corruption, c’est
autour de la Mauritanie de s’y essayer.
Le ministre des Affaires économiques et du Développement, Sidi Ould Tah, est
monté au créneau pour annoncer que le gouvernement mauritanien a adopté une
stratégie de lutte contre la corruption sensée mettre fin à l’impunité en
matière de gestion des ressources publiques et par ricochet, devrait impulser le
développement dans les années à venir.
Selon www.emarrakech.info, citant M. Ould Tah, «la Mauritanie est un pays riche
en termes de ressources, mais il a été maintenu dans un état de pauvreté extrême
à cause de la gabegie et de la mauvaise gestion». Et de promettre de “faire face
à ce mal avec toute la rigueur de la loi”.
Tout en soulignant qu’un arsenal juridique existe et sera mis en œuvre pour
combattre la corruption, il lance un appel à “toutes les forces vives de la
Nation pour contribuer à ce combat qui est la responsabilité de tous”.
Pour commencer, une “vaste campagne de sensibilisation” sera lancée et que des
mesures préventives et coercitives, en particulier l’adoption d’un nouveau code
des marchés publics, seraient bientôt instaurées.
Que ce soit au Maroc ou en Mauritanie, la démarche est à saluer à plus d’un
titre, puisqu’il s’agit de la reconnaissance explique de l’existence d’un fléau
qui gangrène l’économie…
