 |
| étudiants discutent avec leurs ordinateurs à la fenêtre d’une résidence étudiante le 28 septembre 2010 à Angers. (Photo : Frank Perry) |
[14/12/2010 09:23:39] PARIS (AFP) Même s’ils sont de plus en plus équipés, les Français sont partagés sur l’utilisation d’autres outils que l’ordinateur pour naviguer sur la Toile ou communiquer, en fonction de leur catégorie socio-professionnelle et de leur âge.
Si 80% des mille personnes interrogées par TNS Sofres les 30 novembre et 1er décembre possèdent au moins un ordinateur, 31% cumulent ordinateur fixe et ordinateur portable, selon une étude commandée par le groupe informatique Microsoft.
“On a longtemps parlé d’une fracture numérique liée à l’équipement” mais aujourd’hui la problématique s’est déplacée: “on est passé à plusieurs petites fractures”, souligne Edouard Lecerf, directeur général de TNS Sofres.
Des fractures sociales par exemple. Ainsi, la moitié des ouvriers seulement est d’accord avec le postulat selon lequel il est indispensable aujourd’hui d’être bien équipé et de maîtriser les outils disponible sur internet pour réussir sa vie professionnelle. Chez les cadres au contraire, 73% acquiesce.
Il y a aussi des fractures générationnelles: si 19% des Français possède à la fois un ordinateur et un smartphone (téléphone multifonctions connecté à internet), ce taux grimpe à 27% chez les catégories socio-professionnelles supérieures et à 37% chez les moins de 35 ans.
“Au final l’expérience (des gens) est plutôt positive, on leur demande de s’adapter vite donc c’est normal qu’il y ait des résistances. On constate d’ailleurs que ceux qui utilisent le moins d’équipements sont les plus rétifs”, souligne M. Lecerf.
Ainsi, 74% des répondants estime que le multi-équipement simplifie la vie professionnelle et 66% le quotidien.
Mais l’étude décèle plusieurs “facteurs de blocage”: se connecter au web depuis un autre outil qu’un ordinateur, comme le smartphone, ou les tablettes du genre iPad, est ainsi “inutile” pour 64% des répondants.
Le prix à payer est un autre frein: 70% des personnes interrogées jugent les équipements hi-tech trop coûteux et 72% se disent inquiets pour la vie privée et la sécurité.
