à Paris le 16 mars 2010. (Photo : Eric Piermont) |
[14/12/2010 12:49:48] RENNES (AFP) Le groupe Carrefour va faire appel de sa condamnation lundi par les prud’hommes d’Angers à indemniser 85 de ses salariés pour des temps de pause qui n’étaient pas payés, a-t-on appris mardi auprès du groupe.
Carrefour “prend acte” mais “va faire appel” de cette décision, a indiqué à l’AFP une responsable de la communication du groupe. Carrefour a déjà gagné sur des dossiers similaires devant les cour d’appel de Montpellier et de Lyon, a-t-elle affirmé.
Pour les salariés qui ont poursuivi le groupe, la rémunération est inférieure au smic ou à la convention collective si l’on prend en compte l’ensemble de leur temps de présence dans l’entreprise, y compris les temps de pause.
Mais Carrefour conteste cette analyse, et affirme ne payer aucun salarié en dessous du salaire minimum.
“Une hôtesse de caisse avec six mois d’ancienneté est rémunérée 19.650 euros par an sur 13,5 mois”, soit une rémunération brute “supérieure de 22% au SMIC” si on la rapporte sur douze mois, a déclaré la responsable communication de Carrefour.
Dans leur décision lundi, les prud’hommes d’Angers ont fait droit à l’ensemble des demandes des salariés relatives à la pause, condamnant Carrefour au paiement d’un rappel de salaires “pour un total de 352.000 euros”, selon l’avocat des salariés concernés, Me Bernard Salquain.
L’indemnisation pour chaque salarié s’élève en moyenne à 4.500 euros, a précisé à l’AFP Jacques Cady, délégué syndical CFDT.
Les prud’hommes ont également condamné Carrefour à verser à chaque salarié 3 euros par mois au titre de l’entretien des tenues de travail.