Tunisie-Journées de l’entreprise : Quand Jacques Séguéla raconte les potentialités de la Tunisie


jacques-15122010-art.jpg«Vous avez des ressources humaines compétentes et bien formées, une jeunesse
ambitieuse, une grande capacité de création et d’innovation, une bonne
connaissance du monde des affaires, une maîtrise des langues étrangères, des
classements plus qu’honorables, une proximité avec les marchés européens…». Le
propos du vice-président d’Havas est sans équivoque.

Tout commence par une petite histoire comme savent bien le faire les
publicitaires lorsqu’ils parlent en public. Invité par la récente 25ème édition
des
Journées de l’entreprise (10-12 décembre 2010), Jacques Séguéla,
vice-président de Havas, n’a pas dérogé à la règle. Il a raconté un épisode de
sa vie. Consulté par un médecin alors qu’il était enfant, ce dernier a dit à la
mère de Jacques Séguéla que son fils avait un faible QI (Quotient Intellectuel).
Mesurant à l’âge de trente ans son QE (Quotient Emotionnel), le vice-président
de Havas a découvert que celui-ci se situait, par contre, bien au-delà de la
normale.

Et Jacques Séguéla d’enchaîner pour conseiller aux chefs d’entreprise de
«fonctionner au QE». En affirmant haut et fort qu’il faut constamment croire à
l’impossible, à l’infranchissable. «Il faut faire sienne la théorie de «la
Nouvelle frontière» du défunt président américain John Fitzgerald Kennedy, dans
son discours d’investiture à la Convention du parti démocrate, à Los Angeles, le
15 juillet 1960», a-t-il noté. Discours dans lequel le président américain
désignait les défis que la société américaine se devait, en pleine guerre
froide, de relever pour assurer son bien-être. En faisant remarquer au passage
une devise qui lui est bien chère: «l’argent n’a jamais fait les idées. Mais ce
sont les idées qui font de l’argent».

Le meilleur avocat

Pour Jacques Séguéla, les entreprises tunisiennes ont, sur ce terrain, tout pour
réussir. «Vous avez des potentiels énormes», a-t-il notamment indiqué. «Vous
avez des ressources humaines compétentes et bien formées, une jeunesse
ambitieuse, une grande capacité de création et d’innovation, une bonne
connaissance du monde des affaires, une maîtrise des langues étrangères, des
classements plus qu’honorables, une proximité avec les marchés européens,…»,
a-t-il poursuivi.

Et le vice-président de Havas de se rebeller contre tous ceux qui souhaitent
donner de la Tunisie une image qui n’est pas la sienne. «Vous avez, et avant la
France, aboli l’esclavage. Vous avez donné à la femme le droit de vote bien
avant certains pays occidentaux. Vous avez assuré une égalité entre l’homme la
femme à tous les niveaux, notamment concernant les salaires. Vous avez
enregistré un taux de scolarisation des filles inégalé, y compris dans certains
pays de l’Union européenne,…». En ajoutant que ces réussites militent en faveur
d’un meilleur statut de la Tunisie, «font, et à eux seuls, sa publicité dans le
monde comme ils sont son meilleur avocat».

Jacques Séguéla ne dérogera pas également à la règle quand il s’agissait de
terminer son intervention. Il a usé d’«une devinette» pour mieux signifier son
propos. «Lorsque votre banquier vous dira un jour qu’est-ce qui reste après que
la neige ait fondu, ne lui dites pas de l’eau. Mais répondez le printemps !».
Une manière de dire que l’avenir de la Tunisie c’est le printemps qui va le
dessiner.