Des milliers de Grecs dans les rues à Athènes contre l’austérité

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à Athènes le 14 décembre 2010 (Photo : Aris Messinis)

[15/12/2010 11:55:42] ATHENES (AFP) Des milliers de Grecs — 15.000 selon la police — ont commencé à manifester mercredi sous la pluie en milieu de journée à Athènes pour protester contre les nouvelles mesures d’austérité imposées au pays, prévoyant notamment une généralisation des réductions de salaire.

Derrière la banderole de tête “Ca suffit, on ne supporte plus”, le cortège des deux principaux syndicats Adedy (fonctionnaires) et Gsee (privé) a envahi le centre de la capitale grecque, alors qu’une autre manifestation organisée par les communistes du Pame était déjà arrivée devant le Parlement, a constaté une journaliste de l’AFP.

Selon la police, près de 15.000 personnes au total étaient recensées à la mi-journée, dont 8.000 pour le défilé communiste et plus de 6.000 pour l’autre cortège, marqué par une forte présence d’extrême gauche.

Parmi les slogans on relevait surtout les attaques contre l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) qui ont réclamé de nouvelles mesures d’austérité dans le budget 2011 pour poursuivre l’assainissement budgétaire du pays en état de quasi-faillite au printemps, mais loin d’être terminé.

“L’histoire s’écrit dans la rue: FMI-UE, allez vous faire voir”, indiquait une banderole, tandis qu’une autre proclamait “A bas la Junte” en établissant un parallèle avec la dictature militaire connue par la Grèce.

D’autres slogans s’attaquent aux lois tout juste votées au Parlement dans la nuit qui libéralisent le marché du travail: “la loi c’est le droit des salariés et non pas les bénéfices des capitalistes”.

Ellada Christodoulou, 50 ans, avocate, a indiqué à l’AFP être venue manifester “par solidarité”. “Je crois que toute la population grecque doit se soulever car il s’agit d’une suppression du droit du travail, c’est une lutte pas seulement en Grèce, mais dans le monde entier”.

Sur sa pancarte, elle avait écrit “Défaut de paiement maintenant” pour demander à ce que la Grèce cesse d’accepter l’aide financière du FMI et de l’Union européenne (en échange de mesures d’austérité) et choisisse plutôt de restructurer sa dette.